C’est la formidable tendresse que j’ai découverte dans ces lettres de guerre qui m’a poussé à écrire cette histoire.
Le récit de Jean Pierre
Ceton raconte comment, ayant trouvé dans une malle un album de cartes
postales échangées par ses grands-parents durant la guerre 1914-18, il a
vite été emporté par la vie de ses ancêtres.
Adressées de « Petit
homme chéri » à « Petite femme chérie », ces correspondances décrivent
le début de leur amour, puis les misères que leur impose la guerre alors
qu’ils étaient entrés dans une vie toute tracée.
Elles montrent aussi
combien la guerre était perçue comme étrangère à leur vie. En tout cas,
ce sont les aspects de la vie quotidienne du début de ce XXe siècle qui
apparaissent au premier plan, donc la santé, le rythme des saisons, les
variations du temps.
Cependant les années de
séparation, les blessures au front, la vie sexuelle d’après la guerre et
puis la grippe espagnole trament au fond un monde de douleur et de
cruauté. D’autant que celui qui échappe finalement à la mort ne semblait
pas y être le moins exposé.
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