Les adolescents sont hyper connectés. A travers 3 ou 4 engins, l'ordi, la tablette, le smartphone, tout ça pouvant fonctionner en même temps. Sans compter la télé branchée sur une chaine musicale ou nationale qu’ils n’écoutent que d'une demi-oreille.
Depuis la fin de l'hiver, ils sont
toujours en ligne, ça me soule dit la mère.
Ils font des jeux avec des potes et des
inconnus. Parfois, les devoirs même, ils les font en ligne. Pas très
souvent.
Branchés sur 4 appareils en même temps, Ils vont devenir dingues, dit la mère ! / Non je ne crois pas, en fait ça les rassure d'être connectés.
Bon, c'est vrai qu'ils sont un peu
sous addiction, en plus à des jeux moyennement intéressant parfois
je pense.
Mais ils se raccrochent à cette
connection constante contre l'ennui que représente la vie ordinaire
non connectée...
Alors qu'est ce qu'ils font quand ils
ne font rien ? Ils se jettent sur un engin.
Pas seulement par
addiction. Par peur du vide, du rien.
Le mien n'a jamais lu un livre / Souvent on commence à vraiment lire en fin d'adolescence...
Ce qui n'arrange pas le livre, c'est
qu'il est valorisé par l'école tandis que l’univers numérique y
est décrié, écarté, pas utilisé, voir interdit... Par les adultes en général qui souvent n'y comprennent rien à cet univers ou
ne le jugent que de l'extérieur.
Or à l'âge de l'adolescence, toute
contradiction est bonne à prendre...
Quand même, parfois je lui demande, tu peux t'arrêter un peu, on va se parler si tu t’ennuies?
Les adultes, quand ils ne
savent plus quoi dire, ils balancent.
Là, ils disent que les ados,
ils ne sont pas bien dans leur peau.
Déjà que c'est pas très nouveau
d'entendre ça, la réalité est que les ados d'aujourd'hui vont
plutôt bien.
Ce qu'ils comprennent le moins, les ados :
la misère du monde des adultes.