Je partage l’idée qu’il est important que la langue vive, qu’elle intègre les logiques contemporaines – et je pense qu’en effet l’entrée de mots nouveaux, repris de l’anglais ou inventés, est une bonne chose. J’aime bien la proposition de “verber la langue”… ( Joëlle Pagès-Pindon)
«Osons libérer le français» est un texte nourri d’une vraie compétence sur le sujet et d’une vraie conviction, et cela touche et convainc (François Bourin)
Les blogues 2006-2015 rassemblés en un récit du monde par « l’observateur aux nerfs d'acier, le penseur libéré, l'humain numérique de ce 21e siècle »
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Les ''perles'' amassées librement entre 2008 et 2016. « Un livre utile, et souvent drôle » (Jean Cléder)
--------------------------------------------------------------------------------------------------127 p. éditions L'Act Mem, 2008
première présentation publique La Maréchalerie Centre d'art
contemporain ENSA Versailles 19/02/2008
et première lecture à la librairie l'Arbre à Lettres Paris 14ème,
26/03/2008
"Dans la chambrée de lits superposés, parfois jusqu’à dix et plus, je suis installé tout en haut. J’avais beaucoup insisté pour qu’on me réserve cette place lorsque j'étais venu repérer. Pourtant la personne du service ne cessait de me répéter que de toute façon c’était la seule disponible, par les temps qui courent elle avait ajouté, sans que je sache si elle se moquait de moi…"
Je l’ai lu comme un roman d’anticipation. Au début ce personnage qui est installé au dixième étage de ce qui ne paraît pas être un immeuble mais un lit superposé de dix étages, on peut penser que c’est en fait dix appartements, et qui écoute un haut-parleur qui diffuse des informations sans cesse… j’ai eu l’impression de retrouver des grands romans d’anticipation avec une critique évidemment du monde contemporain (Catherine Gottesman)
117 p. éditions L'Act Mem, 2007
1ère présentation en vitrine de la librairie Les mots bleus,
Trouville, Rencontres Duras 10/2007
première présentation publique et lecture à la librairie l'Arbre à
Lettres Paris 14ème, 26/03/2008)
" Cette malle, je croyais en connaître le contenu de trucs hétéroclites qui ne m’intéressaient aucunement. Sans doute m’était-elle trop familière, à force de l’avoir vue depuis toujours dans les différentes maisons où nous avions habité. Généralement rangée dans les combles ou dans une chambre de réserve... "
L'écrivain Jean Pierre Ceton a retrouvé cette correspondance et l'a mise en récit pour approcher au plus près la vérité triste de ces vies minuscules broyées par l'histoire (Libération)
189 p. éditions Comp'Act, 2002
première présentation publique à la librairie l'Arbre à Lettres Paris
14ème
" Les années mil-neuf-cent-soixante-dix-huit / quatre-vingt avaient été pour moi et mes amis des années rudes, marquées par l’absence d’espoir. Seule une musique éruptive, jusqu'à en être inaudible, semblait pouvoir nous réconcilier avec l’idée de vivre sur Terre. Elle chantait pourtant le non-futur..."
Ainsi Jean Pierre Ceton attrape-t-il la modernité où nous sommes, et on pourrait dire qu’il nous la donne à lire. Car, inventant réalistement une nouvelle forme de roman il nous pose cette question : Aimez-vous votre époque ? (Mathieu Bénézet)
240p. éditions du Rocher, 1997
première présentation publique, librairie Tschann, bd Montparnasse
Paris, janvier 1997
présentation sur France 2, Laure Adler, Le cercle de Minuit, 1997
première lecture, centre culturel français, Buenos Aires, avril 1997
lecture-intervention, "de Marguerite à Emmedée", Rencontres
Duras, Trouville, 07/10/2007
"une lecture" par Aurélie Houguenade,Théâtre du Temps, Paris, 22/09/2010
"l'écriture de la la littérature", Colloque "Le cinéma de Marguerite
Duras" UQAM Montréal 6/9/2012
" Un jour, curieusement, il m’est venu l’idée, et petit à petit elle s’est imposée, qu’Emmedée était d’évidence le plus grand personnage de fiction que j’avais jamais rencontré. C’est à dire qu’elle était tellement capable de développer de la fiction qu’il suffisait de la mettre en piste, elle, Emmedée, pour que le romanesque s’installe."
Je viens de lire ''La Fiction d'Emmedée''. J'ai reconnu
immédiatement la personne qui écrit, celle qui écrit à elle et au
monde, encore et encore. Qui provoque, qui exagère, qui est farceuse,
qui est rieuse comme pas une, "fine comme l'ombre" (c'est un mot de la
mère, institutrice en Indochine). Celle qui, comme tu l'écris, a
affaire/ à faire avec la vérité jusqu'à y compris contre elle-même
[...] J'ai lu ton livre avec beaucoup d'émotion, et j'ai même ri à
certains passages. Merci à toi. (Yann Andréa, 1998)
Jean Pierre Ceton a renouvelé le roman d’apprentissage en écrivant la Fiction d’Emmedée, roman pur et iconolaste à deux voix et personnages, l’auteur et Marguerite Duras (Geneviève Huttin, France Culture)
Le narrateur possède un style qui n'est qu'à lui et c'est très souvent tendre, drôle, percutant, sensible, voire émouvant. Il nous restitue une femme parfois pathétique dans sa solitude de créatrice, pour qui le réel des êtres, de la vie, des amours, des ruptures est la fiction même (François Jodin, La liberté de l'Est)
148p. Critérion, 1991
(roman dialogué, voir Théâtre)
360p. Imprimerie nationale éditions, 1989
première présentation publique à la librairie La Hune bd St Germain
Paris
" Mon nom est Aimé Victorin, cela a toujours été. Il fallait s'y faire
et je m'y suis fait. C'est que toujours j'ai eu le sentiment d'avoir un
drôle de destin. Sans cependant n'avoir jamais donné la moindre
importance à ce vieux concept que sûrement je percevais comme un simple
précipité d'années et d'événements, même si j'avais conscience qu'il
pouvait être très agissant. (...)
Pourtant, par jeu ou bien par lassitude, j'en étais venu un jour à
accepter l'idée qu'il fallait que je fasse quelque chose. Non pas
quelque chose dans la vie ainsi qu'on le disait. Ceci ne m'ayant jamais
paru important. Quelque chose en général, oui, même si une extrême
volonté d'indépendance m'écartait d'avance des possibilités les plus
immédiates."
Entre le verbe suivre et le verbe être,
un seul point commun, leur première personne du singulier du présent de
l'indicatif. Deux homonymes parfaits qui autorisent toutes les
errances: "Je suis, donc je suis" (Pascale Casanova, La Quinzaine
littéraire: '
Poésie et surprise au cœur d'une longue et superbe histoire d'amour, mue par cette obsession que la fiction ne devrait jamais finir... (Electre )
La Suive de Jean Pierre Ceton. un volume compact, 356 pages imprimées en caractères minuscules, alors que l’habitude est aujourd’hui aux livres courts, une maquette très austère de Massin, le tout non massicoté et sous papier cristal... (Jean-Pierre Salgas in « Où va la littérature française ? », La Quinzaine littéraire n° 532 du 16 mai 1989)
112 p. P.O.L. éditeur (collection Outside), 1986
" C'était drôle, à ce moment précis, d’avoir fixement présente cette phrase d’une simplicité égarante - « Les rêves ne sont pas toujours ce qu’on croit » - que j’avais dû lire dans une revue générale pour femmes et hommes d’intérieur. Quand justement je n’arrivais pas du tout à distinguer si je rêvais ou vivais hors rêve ..." (la suite)
J'ai dû traverser ce salon pendant cette fête quand ils tournaient autour d'elle, Aimée-Sophie, et qu'elle sans le savoir elle cherchait quelqu'un pour cette nuit-là aimer, mais on parlait trop dans cette fête, elle a dû repartir dans la nuit (Marguerite Duras)
176 p. éditions de Minuit, 1980. Préface de Marguerite Duras.
" Jove disait qu’elle voulait s’éclater. Ca faisait rire tout le monde, parce qu’il y avait dix ans et davantage qu’on ne le disait plus. Mais c’était justement pour ça qu’elle le disait. Jove s’éclatait en dansant, sur la musique très dure du moment ...
Une
nouvelle écriture: étrange, étonnante, formidable. Une certaine manière
de regarder les choses, les passants, cette vie rauque. A sa façon.
Inimitable. Douce. Et surtout son écriture: inventive, destructrice,
différente. Avec lui, quelque chose commence (André Rollin)
La fable des villes (Le
devoir)
C’est un livre qui finit tout
le temps… C’est un livre infini (Yves Noël Genod)