La Russie organise une
exercice massif surprise de 4 jours mobilisant plus de 250 avions et
12 000 personnel visant à vérifier que les forces russes sont
prêtes au combat.
Il débute le même jour qu'un entrainement
dans l’Arctique des Américains et ses alliés dans le cadre de
l'OTAN.
Donc rien que de plus
normal pourrait-on dire.
Sauf que la Russie
affaiblie par les sanctions économiques infligées par l'Ouest peut
d’autant plus réagir de façon imprévisible qu'elle est fragilisée !
A Jérusalem la tension est vive. Les
extrémistes palestiniens félicitent les auteurs d'attentats, pour
certain des arabes israéliens, les extrémistes israéliens
réclament des armes, le gouvernement promet des mesures drastiques,
destructions des maisons des terroristes, construction de nouveuaux
logements à l'est... Des manifestants
palestiniens essayant de détruire un partie de mur à l’image de
ce qu'avaient faits les Berlinois de l'est!
A l'est de l’Europe
justement, les préparatifs guerriers se poursuivent, les russes
semblent s'installer à l'est de l’Ukraine, tandis que l'OTAN va
reconstituer une frontière virtuelle digne du rideau de fer...
Où en est-on ce 1/9/2014 ?
A Gaza, les belligérants se
sont calmés, épuisés par la guerre ou constatant qu'elle ne servait à rien. Ou
presque. Les pêcheurs palestiniens ont apparemment obtenu de pouvoir
aller pêcher plus au large !
En Syrie et en Libye, les
protagonistes sont toujours dans la perspective de se battre jusqu'au
dernier soldat, tout comme les djihadistes nichés dans tous les coins du monde!
Oublions-les et
concentrons-nous sur l’Ukraine et l'Europe. On l'on peut dire qu'on se
rapproche du cauchemar, même si celui-ci n'est jamais sûr,
heureusement !
Les troupes russes se
battent en Ukraine et il y a un plan de folie chez une partie du
pouvoir russe, hélas soutenu par un bonne partie de la population,
consistant à rogner à la frontière russe, sur toute l’Europe de l'est, des territoires où il y a des populations russophones.
Le cauchemar se rapproche
parce que les sanctions occidentales qui vont s'accroitre -provoquant
apparemment plus le jusqu’au-boutisme que la réserve- ne
suffiront pas à tenir les débordements russes dans des limites
acceptables pour les occidentaux.
"La propagande, qui atteint durant ce conflit un niveau de diffusion jamais atteint jusqu'alors, insiste chez tous les belligérants sur la férocité de l'ennemi, le transformant en barbare ou en animal monstrueux. Chacun croit alors défendre la liberté en général et l'humanité en particulier, contre un adversaire démoniaque, capable de déclencher l'Apocalypse sur le monde..."
(à propos de la guerre 1914-18)Où en est on, ce 26/04/2014?
Le premier ministre d'Ukraine agite le risque d'une troisième guerre mondiale... Des
soldats américains s'installent en Pologne et dans les Etats Baltes.
Plusieurs dizaines d'aviateurs français et quatre avions rafale arrivent en Pologne... Des avions russes "violeraient" l'espace aérien Ukrainien tandis que les
troupes russes menacent à moins de 10 kms de la frontière...
De
l'excercice pour montrer sa force, dira-t-on. Sauf que
l'incompréhension est telle entre Russes et Occidentaux que l'on ne
sait pas si les dirigeants sauront maitriser les développements de
l'escalade guerrière.
Pour les Américains, les Russes ne respectent pas l'accord de Genève et fomentent des troubles en Ukraine.
Pour les Russes, il s'agit de secourir les russophones, légitimant
ainsi l'envoi d'hommes cagoulés, armés et sans signes distinctifs comme
en Crimée...
Non, pas le "cauchemar", c’était le mot de Jaurés ! Pas la peine de provoquer un surplus de bagarre guerrière un siècle après les prémices de la dite « Grande guerre », best massacre de tous les temps!
Ainsi il faut se rendre compte de l’incompréhension qu'il peut y avoir entre les Russes et ce qu'ils appellent l'Occident.
Le président russe accusait hier
l'Occident d'avoir utilisé la force.
On présume qu'il vise le soutien aux
Ukrainiens pour faire tomber le président en place (qui en même temps avaient écarté le russe comme langue officielle).
Sinon, la force
c'est bien lui qui l'a utilisée avec ses soldats cagoulés et armés,
qualifiés de force d'auto-défense, pour annexer la Crimée après avoir
organisé un referendum sans normes internationales. Rappeler que la
Russie était garant avec USA et UK de la sécurité de l'Ukraine par un
traité de 1994.
Incompréhension : Le régime russe
compare la Crimée au Kosovo, mais il n'y a pas eu ce qu'on appelait
des exactions
opérées sur la population russophone comme c'était le cas sur la
population albanaise.
Pourquoi alors ne pas comparer l'Ukraine et la Géorgie, et l'annexion
de la Crimée à celles des petites républiques d'Abkhasie et d'Ossétie
du Sud ?
Le président Poutine qui veut clairement accroitre son empire, et dont l'objectif était bien de récupérer la Crimée, appuie sa légitimité sur le fait que l'Occident aurait trompé les autres nations dans l'affaire libyenne, en allant au delà du mandat que lui avait donné l'ONU. Ce qui d’ailleurs n'est pas faux, même à considérer qu'il s'agissait de sauver la population d'une ville, Benghazi, risquant d'être massacrée.
Il reste l'incompréhension, dont il faut tenir compte pour éviter le cauchemar.
Une nouvelle tentative d'annexion à l'est de l'Ukraine ou ailleurs près des frontières russes, des
résistances à celle-ci, et vite le mouvement s'installerait vers
une guerre qui certes ne serait pas inévitablement le cauchemar.
Sauf que les forces nationalistes partout répandues se tiennent prêtes à nourrir le cauchemar.
ps: et voilà que la France est prêt à envoyer des avions de combat à la frontière polonaise...
Maintenir la menace devrait suffire, et tenter la paix.
L’histoire ne se répète jamais. Pas la peine cependant de chatouiller les comparaisons en provoquant un surplus de bagarre guerrière un siècle après les prémices de la dite « Grande guerre », best massacre de tous les temps.
Autant on comprendrait qu'une action militaire se déclenche aussitôt une nouvelle utilisation d’armes chimiques, autant à froid l'action devient difficile à accepter, voir même à légitimer, sauf à faire entrevoir le cauchemar de la guerre.
Au moins attendre le résultat de l'enquête des experts de l'ONU.
Prendre au mot la Russie qui soutiendrait une action internationale s'il était démontré que l’attaque chimique a bien été perpétrée par le régime Assad
Ne pas suivre les va-t-en guerre. Ni les ministres français des A.E., actuel et ex. Ni John Kerry.
D’ailleurs pour le suivre dans sa fougue à démontrer que l'on ne doit pas laisser impuni l'usage d’armes chimiques, il faut en venir à une distinction pas évidente entre l'usage des gaz neurotoxiques, en effet prohibé depuis l'après première guerre, et l'épandage de l'agent orange (herbicide sur-dosé et contaminé à la dioxine) largement pratiqué par l’armée américaine au Vietnam pour anéantir les cultures vivrières, détruisant mangroves, rizières et forêts, provoquant de graves brûlures à l'épiderme et engendrant des enfants handicapés d'anomalies sur plusieurs générations.
Maintenir la menace d'une action militaire (ce soir, cette semaine, le mois prochain) devrait suffire à empêcher le régime syrien de se lancer dans d'autres attaques chimiques.
Et tenter la paix.
Car maintenir la menace permet aussi d'exercer une pression continue, à la fois sur la Russie (et l'Iran) et sur le régime Assad, ce qui pourrait faciliter une avancée du processus politique.
Surtout, entendre le refus par un grand nombre de pays d'une action militaire punitive, profiter de la dénonciation quasi unanime de l’utilisation le 21 aout dernier de gaz neurotoxiques, en conséquence, susciter un accord probable à l’Assemblée générale de l'ONU pour promouvoir une conférence de paix, qui serait donc soutenue par la quasi totalité des nations.
Et espérer ainsi d'aboutir à une fin de guerre mondialement portée.
4/9/2013 tous droits réservés / texte reproductible sur demande / m.à j. 26/5/2015