2014 // 2013 // 2012
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// 2010 // 2009 // 2-08
// 1-08 // 2-07 // 1-07
// COMP'ACT 06
Acordo
ortográfico entra em vigor no Brasil. Une grande réforme des
règles orthographiques et d’unification de la langue portugaise,
adoptée en 1990, vient d'entrée en vigueur au Brésil (après
le Portugal en mai 2015).
Le portugais se rapproche de
la langue parlée, presque toutes les consonances muettes ne s'écrivent
plus.
C'était monsieur texte. Toute considération qui lui venait, il décidait d'en faire un texte
« Comment est-ce que je me portais avec mon manque
existentiel ? »
Du mal à répondre à cette question subite d'une personne que je
découvre marcher à mes côtés.
De quoi il voulait parler cet homme avec qui j'avais déjà échangé
quelques paroles ?
« Je ne vois pas trop les choses sous cet angle là», je lui
ai répondu.
Il
s'est mis à me parler des sept péchés capitaux que selon lui ni
les plantes ni les animaux ne connaissaient.
Puis m'a
dit qu'il allait voir un archevêque d'une église orientale et
s'est soudain éclipsé, me lançant en guise de salut :
« Monsieur, Force et honneur ! »
Que
dit cet homme sur Arte qui a installé une mission médicale depuis
plus de 30 ans au Bangladesh. Est-ce que la situation sanitaire
s’améliore ou bien est ce que ça continue à se détériorer ?
Il dit que ça s'améliore plutôt !
Les
journalistes en sont cois, pas ce qu'ils attendaient.
Illustration
du catastrophisme ambiant, négativisme, glauquisme des medias.
Plus
vrai à la télé oui, pas sur You Tube, me dit Bro.
Sur
Facebook, c'est à qui trouve le plus négatif, je réponds, moins
vrai sur Twitter...
Ami, tu m'as inquiété hier dans ta
position sur l’extrême droite.
Il faut respecter la démocratie
dis-tu, il faut les laisser gouverner, on verra bien ce qu'ils feront
à l'épreuve du pouvoir.
Tu dis aussi qu'il n'y a pas assez de
démocratie en France, que les élections devraient se dérouler à
la proportionnelle.
Je te l'accorde, mais me surprenant
moi-même, je dis que la démocratie n'est faite que pour les
démocrates.
Il aurait fallu dis-tu que dés le
début ils soient représentés.
Tu es peut-être tellement effrayé par
les attentats et convaincu qu'il y en aura d'autres, que tu serais
prêt à t'en remettre à la politique sécuritaire de l’extrême
droite.
Je pense que si 30 à 40% des lecteurs
veulent imposer la peine de mort, une idéologie de repli, le rejet
des différences, le remise en cause des droits des femmes etc, les
60 à 70% autres électeurs peuvent s'y opposer.
Gréve
dans le métro RER A, raison : pas assez de de directives
concernant les colis suspects ?
Grève
à RFI radio. Brusquement de la musique est diffusée en continu,
sans annonce sauf ce « nous ne sommes pas en mesure de diffuser
nos émissions habituelles ». Pourquoi ? On ne sait, nous
les gens de part le monde qui écoutons RFI sommes en bout de
course !
Il
n'y a pas d'instance de négociations dans ce pays pour régler les
problèmes immédiats ?
A une table ronde sur des sujets de
sociétés, une seule femme et des hommes blancs,
-en majorité à idée fixe, propices à la bagarre, en certitude
d'avoir raison-, échangent sur l'individualisme, la perte des
repères, le retour au religieux etc. Tous avancent des
citations du passé mais le font timidement tant elles sont de peu de
secours.
Un pekin de service dénonce le Big
brother Google et du coup se met à glisser sur l'état du monde :
on est sur une très mauvaise pente, c'est pire que jamais, c'est la
catastrophe, assène-t-il.
Étonnamment, à la question comment
voyez-vous la France en 2030 ?, aucun ne parle des
catastrophes qui nous attendent « des suites du dérèglement
climatique » !
En tout cas, je pensais en rentrant par
le métro, toutes les lignes seront automatisées, on aura accès a
toute information de loin comme au plus près et, surtout, la langue
française aura été réformée pour la rendre fluide aux nouvelles
logiques...
Comment s'y retrouver ? Il y a une
semaine l'ONU annonce 600 000 victimes de catastrophes climatiques
durant ces 25 dernières années. Précision le lendemain d 'un
spécialiste : en fait il y a eu moins de victimes que durant les autres
décades alors que les catastrophes ont été plus nombreuses.
D'autres voient tout à
travers le dérèglement climatique, le déjà très ancien « il
n'y a plus de saisons » est devenu la règle. Tout évènement
météo est désormais lié au changement climatique. Il n'y a plus
de cyclones, d’inondations ou de sécheresses qui n'en soient pas
la conséquence.
On est au bord du précipice ou plutôt on est déjà dans la catastrophe, disent
les tenants de l’ « effondrement ». Concept
curieux qui s’est installé comme un concept sérieux alors qu'il
relève plutôt d'une catégorie de dépression mentale. Il s'est développé dans la ligne du
rapport sur les limites de la croissance du club de Rome en 1972 qui affirmait qu'on ne pourrait pas
nourrir toute la population en l'an 2000.
D'un autre côté, il y a une accélération générale des connaissances et des possibilités. On prévoit
d'envoyer des robots humanoïdes sur Mars et l'on continue de
développer comme jamais l'éducation.
Il faut retenir surtout qu'on analyse,
observe, enquête, étudie, répertorie, classifie comme jamais cela
n'a été fait. Et que du coup on est « face
contre » l'époque sans plus de références au passé :
« il y aura sept années de grande abondance dans toute
l’Égypte; sept années de famine les suivront, et l'on oubliera
toute cette abondance ! »
Il faut dès maintenant réduire
drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Et pas
attendre un pic en 2030 de ces émissions.
Ma tristesse à nouveau que des jeunes
gens de la génération Y prêtent attention, comme à des gourous, à
des penseurs de la pensée critique qui est essentiellement une
pensée anticapitaliste et antilibérale d’origine marxiste, donc
verrouillée.
Ils ont bien le droit ces penseurs
d'essayer d'appliquer ces thèses à la présente réalité. Sauf
qu'elles datent du 19e siècle et que les jeunes gens
eux vivent dans un monde qui n'existait pas il y a trente ans.
Ainsi Badiou prétend penser les
meurtres de masse. Parle-t-il de ceux pratiqués à grande échelle
par les dictatures fascistes du 20e siècle, notamment par les
régimes soviétique ou maoïste dont il reste adepte
idéologiquement ?
Non, il parle des attentats de Paris
qu'il met en parallèle avec les assassinats ciblés qui atteignent
souvent des civils, opérés par les drones ou autres bombardiers de
« la domination occidentale, du capitalisme mondialisé et des
Etats qui en sont les serviteurs ».
C'est que Badiou, s'adressant à "une jeunesse à la recherche d’une vie
qui soit grande et vraie", voudrait s'affubler d'une pensée qui
s’applique à changer le monde.
Il ne faut pas changer le monde, il faut l'inventer.
Un entretien
entre l'ancien Président Giscard d'Estaing et le neveu du président Mitterrand relève
de ce qu'on appelait un « moment de télévision ». Cela
ne veut pas dire que la lucidité en soit la marque.
Ainsi Giscard qualifie-t-il son premier
ministre Barre, nommé après une vague de réformes notables
(avortement, droit de vote à 18 ans), de meilleur premier ministre
de tous les temps quand moi j'ai le souvenir d'un homme rébarbatif
qui nous désespérait nous les jeunes d'après 68 par sa vision
d'avant 68.
Ainsi encore, déplore t-il que la
France soit en décadence, bien sûr depuis qu'il est parti.
Mais cela veut dire quoi décadence ? S'agit-il des moeurs, de
puissance économique ou politique.. Lui quand il a quitté le
pouvoir la France était à plus de 13 % d'inflation et la jeunesse
n'était pas encore digitale et la France non plus.
Peut-on mieux comprendre ce qu'il veut
dire si l'on retient qu'en début d'entretien il fait l'apologie de
Soumission roman de Houellebecq qui en effet trace une vision
décadente de notre société.
Les victimes des massacres du 13
novembre n’étaient pas décadentes mais bien vivantes.
Le djihadisme est une réaction
rétrograde et fanatique à la mondialisation occidentale qui se
développe dans la pensée scientifique, tendue vers un futur de
civilisation, hors de la pensée religieuse qui, elle, est tournée vers le passé...
Encore 58 pays dans le monde condamnent
à la peine de mort. Mais 140 pays ne procédent plus à des executions,
même si seulement 99 l'ont aboli en droit. Ils n'étaient que 16 à
l'avoir supprimé en 1977. Cette évolution positive est assez
représentative de l'évolution du monde, contrairement à ce que laissent
entendre les discours pessimistes ressassés à longueure de journée par
les medias ici en France qui pousseraient plutôt à imaginer que de plus
en plus de pays appliquent la peine de mort...
Dans une tribune appelant à une offensive intellectuelle contre les
anti-modernes déclinistes, on trouve ces affirmations : "Notre
génération vit dans le chaos et le cauchemar, nous avons atteint le
pire... aujourd’hui la situation se dégrade encore".
Or ce sont des affirmations qui ont le défaut d'alimenter le courant
que les auteurs de cette
tribune veulent combattre. C'est donc une erreure stratégique, d’autant
plus que c'est inexact.
Au delà du gonflage médiatique qui peut donner à beaucoup cette
impression de chaos, de cauchemar, de pire et de dégradation encore, il
y a par exemple moins de guerres en ce début du 21e siècle, le taux de
mortalité (guerre, route, maladie) diminue régulièrement, tout comme la
pauvreté dans le monde etc. Tandis que l'éducation se répand, les soins
de santé également etc...
Dans ce qu'il appelle ses divagations,
FT nous apprend qu'il se met à étudier le grec ancien. Pas par
nostalgie ou quoi. Ni pour militer pour l'enseignement des langues
anciennes. Non, pour pouvoir lire les Evangiles dans le texte grec.
Bon j'ai envie de lui dire que cette
piste-là a déjà été pas mal expérimentée et qu'il est
difficile d'imaginer ce qu'il en tirera de nouveau.
Inutile de lui en faire part, de toute
façon son intérêt va vers le passé et tant pis du coup s'il ne
peut pas comprendre son propre présent. Il avait aimé les dialogues
de L'Insatisfaction, mais
le contemporain ne l'intéresse pas, il lui parait trop futil au
contraire de ces
textes pourtant bien incertains autant dans le processus d'écriture
que dans celui de la transmission.
Ce dont il ne semble pas se rendre
compte, c'est combien ses divagations sont orientées
idéologiquement. Et à quel point il en est prisonnier de cette
idéologie anti-moderne. Au point de
persister à se taper la tête sur le mur du passé.
Illustration de ce qu'est un roman
d'édition par rapport à un roman d'auteur, voilà le dernier tome censé
être de la saga Millénium de Stieg Larson, mort en 2004, avant
toute publication, lui a donc eu clairement un succès posthume.
L'éditeur a recruté un autre auteur pour écrire la suite. Ce qui a été
fait dans le plus grand secret, pas de transmission par internet, pas
d'ordinateurs connectés etc. La sortie bénéficie d'une presse digne de
la sortie de Harry Potter. Jamais on ne parle de la qualité du livre.
C'est une opération en cours. L'éditeur français aurait tiré le livre à
500 000 exemplaires. Pas obligé de l’acheter.
Un reportage en Afrique où l'on déplore
les effets du réchauffement climatique. Pour l'illustrer, on montre un
paysage asséché, et puis une photo du même paysage prise à la même
époque l'année précédente, le cours d'eau était large, il y avait
encore de la végétation.
Pour le coup, et pour le moins, c'est une vision à court terme !
Dans la série "on croit connaitre
l'histoire et on en découvre tous les jours"... La famine dans la Chine
de Mao, en 1959/60, aurait provoqué la mort de 45 millions de
Chinois... Et aussi celle sous le grand roi Louis XIV, dit "soleil",
autour de l'hiver du petit âge glaciaire de 1709, moins 23° à Paris,
qui aurait provoqué elle 1 million de morts...
Le 17 juillet 2015, Mme Hazan a été
nommée « Contrôleure générale des lieux de privation de
liberté ». On ne sait si c'est le gouvernement ou cette dame qui a
poussé à ce que le titre soit féminisé mais on s'en réjouit.
Ce n'est pas le cas des conservateurs qui auraient préféré
« Contrôleuse générale ». Ni celui de Alain Rey qui pourtant
ne l'est pas, qui y voit un québecisme. Il est vrai que le Québec a été
le premier pays dès 1989 à lancer la féminisation des noms de fonction.
Outre qu'il s'agit d'opter pour une application générale de la logique
du e féminin et du non e masculin, nombre de noms féminins en euse sont
soit ambigus (entraineuse) soit peu valorisés, une contrôleuse est
souvent l'adjointe d'un contrôleur. Et qu'importe si on n'entend pas à
l'oral le « re » de « eure » introduit par
« une » qu'on visualise cependant.
Dans la nuit du 20 au 21 Août 1968, les
armées du Pacte de Varsovie, chars, avions et 650 000 hommes,
envahissaient la Tchécoslovaquie, mettant « sous leur protection »
Dubcek et les autres membres du parti communiste au pouvoir pour les
remplacer par des éléments « sains » du bureau politique de ce
parti.
Ainsi était interrompue une expérience de quelques mois de mise en
place d'un communisme libéral. Souveraineté redonnée au peuple,
démocratie avec liberté de la presse, et celle des citoyens d'aller et
de venir, y compris de sortir de leur pays.
On peut ressentir de la tristesse et de la rage au fait que les armées
des « pays frères » aient mis un terme au « Printemps de
Prague », car il aurait peut-être changé la face de l’Europe de
l'Est certes, mais aussi de celle de l'Ouest dont les partis de gauche
auraient pu s’inspirer de l'expérience.
Depuis la chute du système soviétique, les partis communistes des
« ex-démocraties populaires » ont participé aux élections
libres et à l'alternance démocratique sans parvenir à être majoritaire
pour gouverner durablement.
Une curieuse alliance nouvelle se forme
entre la gauche dite radicale, ou ex-communiste, et la droite
nationaliste plus ou moins extrémiste. Et pas seulement pour s'assurer
une majorité au Parlement, comme en Grèce, mais pour partager un rejet
de l'Europe et même un sentiment anti-allemand exprimés de plus en plus
violemment.
Ainsi en France, un certain Dupont, souverainiste de droite,
surenchérit dans sa lutte pas seulement anti-Euro mais anti-européenne
et anti-allemande avec les représentants du Front de gauche
omniprésents sur les plateaux télés.
Sauf que pour ces derniers le
projet ne s'arrête pas là. C'est
une Europe plus sociale qu'ils veulent, en réalité un changement de
régime politique en Europe. Ils voient d’ailleurs dans le
succès du non au référendum un "tournant historique"
semblant espérer une prise de pouvoir sur l'Europe entière.
Résultat, la coopération dans cette alliance détruit non pas l'Europe
mais son image auprès du peuple européen, par exemple à travers des
phrases lancées comme des vérités: "l'Europe ne va pas dans la
bonne direction, l'Europe a échoué" etc. Ce, bien contrairement à la
perception que le monde entier a de l'Europe. Pour preuve, chaque fois
qu’une nouvelle organisation unissant des États se crée dans le monde,
elle s'inspire des institutions européennes.
Reste que le plus angoissant de cette entreprise, c'est la réanimation
d'un sentiment anti-allemand qu'on a pourtant mis des décades à
éradiquer!
Une nouvelle émission sur France Culture
dans la
grille d'été : Bonnes Feuilles.
Qui donc inviter pour la première de cette émission ? déclame la
productrice, sinon Jean-Marie Rouart, académicien parmi d'autres.
A l'écoute, franchement, je me suis demandé s'il ne s'agissait pas
d'une
rediffusion des années 1950. Autant par le style, comme on disait, que
par le contenu sous-jacent ! L'académicien a fait toute une apologie
des "liens". Bien sûr pas de ceux qui sur le Web relient tout avec tout
potentiellement. Mais des liens qu'il y a selon lui entre la peinture
et la musique. Ou entre cette dernière et les livres. Pernicieusement
désuet.
On se demande bien ce qui se trame à France Culture qui d'un côté
supprime des émissions de grande qualité et de l'autre en introduit de
nouvelles qui n'en sont vraiment pas !
4 juillet 2015
Dans la série "On croyait
connaitre l'histoire et on en découvre régulièrement les horreurs".
Ainsi de la répression contre
les indépendantistes camerounais qui aurait provoqué la mort de
dizaines de milliers de morts au Cameroun dans
les années 1960, avant et après l’indépendance.
Tue, oubliée, occultée depuis, une sorte de guerre de cinq années, pourtant menée par des hommes
dont l'un deviendra ensuite Premier ministre de la France.
On se réjouit que le Président français en fasse état et décide
d’ouvrir les archives fermées à double tour.
Changement d'époque. L’actualité ces jours-ci c'est une action en
justice prise au Burkina-Faso (ex Haute-Volta) à l’encontre d'un
soldat français soupçonné d'attouchements sur mineur...
Le président américain quant à lui va recevoir l'ennemi d'hier à la
Maison Blanche, le premier secrétaire du parti communiste Vietnamien,
tandis que par ailleurs il réouvre les relations diplomatiques avec
Cuba.
1er juillet 2015
« Si le français
n'était pas pratiqué en Afrique dit Anasthasie Tudieshe, alors le
français serait une langue morte comme le latin ».
Même si elle oublie le
français du Québec, oui le français de France deviendrait en effet
de plus en plus une langue classique, à force d'être maintenue en
état académique par les académiciens de tous bords.
Surtout, s'il n'y avait
pas une pratique vivante du français ici en Europe et en France, à
laquelle s'autoriseraient les écrivains envers et contre tous les
conservatismes.
Une interview d'Edgar Morin dans
Libération du 19/6/2015 qui me stupéfie. Chaque
phrase reproduit
toute la pensée du fond de l'air qui pourtant n'est qu'illusion.
Mais qui constitue autant d'assertions
qui vont dans le sens du poil, à commencer par le titre : «Et
plus l’homme est puissant par la technique, plus il est fragile
devant le malheur ». Ou bien : « Je ne veux pas
faire de catastrophisme, mais on voit bien que tout s’aggrave ».
Genre d'assertions qui marchent à
l’applaudimètre mais qui restent à démontrer. Ou plutôt dont on
pourrait démontrer la véracité du contraire.
On y trouve une attaque de la
civilisation occidentale qui il y a peu a pourtant déclenché la
libération des femmes, la contraception, l’aventure spatiale, la
transition numérique, internet et même la laicité...
De nombreuses lapalissades : « Si
vous choisissez d’une façon sélective des produits de qualité,
vous êtes mieux que si vous surconsommez des produits insipides ».
Noter
que le schéma de toutes les
interventions alarmistes y est repris. Ainsi notre monde n'a pas
beaucoup de chances d'éviter le suicide ou la régression, sans
compter les guerres nucléaires, mais Edgar Morin voit cependant « tous
ces petits mouvements de renouveau, de civilisation, dispersés
dans le monde entier ».
Pour correspondre à la réalité,
c'est cette dernière phrase qui aurait du figurer en titre.
L'arrivée massive de
réfugiés, qu'on appelle des migrants, ressemble à une
généralisation du principe de la libre circulation telle qu’elle
se fait pour les européens dans l'espace Schengen. C'est tout
simplement un renvoi du modèle européen qui se trouve appliqué !
Elle pose néanmoins un
problème de taille pour les gouvernements car elle fait peur aux
gens et provoque le développement des partis nationalistes
anti-immigrés de droite et d’extrême droite.
Sans la peur de la
réaction des peuples, l'Europe pourrait vraisemblablement intégrer
une bonne partie de ces migrants même en nombre croissant. Ainsi en
1962, la France avait accueilli un peu plus d'un million de français
dits d'Algérie. Ce ne serait donc pas irresponsable de l'envisager.
La honte, c'est la
décision récente de construire un grillage de barbelés de 4 mètres
de haut à la frontière hongroise avec la Serbie.
18 juin 2015
Un jeu dangereux ? « On »
est maintenant
contre le progrès, on rit des blagues racistes, on est davantage
potes avec les conservateurs qu'avec les libéraux progressistes... On
est contre les mesures civilisationnelles, anti-tabac, anti-vitesse
etc... On est de moins en moins pour la libération de la femme, on
est plutôt pas pour la dépénalisation de la drogue... On est pour
les usines, les frontières, le rejet du travail le dimanche et pour
la fermeture des boutiques le soir... On se prononce de plus en plus
clairement contre l’Europe sous prétexte qu'elle impose un modèle
économique, même plus juste qu'ailleurs, pourtant
développé partout sur la Terre sauf en Corée du Nord et à Cuba...
C'est la nouvelle mode des nouveaux régressifs, pas seulement
français, allant des conservateurs anti-modernes au marxistes pour
toujours. De l’extrême droite qui soutient la gauche radicale en
Grèce, aux anti-libéraux extrêmes qui préfèrent encore s'allier
à la droite plutôt qu'aux sociaux démocrates...
« Qui
est-ce qui irait encore se battre pour défendre les libertés en
Europe ? » Plus personne, affirme le philosophe Onfray qui
en tire la conclusion imparable que notre civilisation serait en
train de disparaître.
Cette
mort annoncée, il la détecte dans ce qu'il nomme un épuisement du
monde occidental. Sauf qu'on peut se demander si ce n'est pas le
sien, à force de se taper comme un autodidacte toutes les oeuvres du
passé, et en plus de les commenter.
Voilà
en tout cas un raisonnement de comptoir de bar bien inadapté.
Voudrait-on
que l'on en soit encore à partir dans des combats délirants, à la
manière des croisés, et du coup à faire comme les djihadistes ?
Onfray
se raccroche à un monde éteint en effet, mais pas à cette nouvelle
civilisation, émergeant depuis les années 1950, qui s’éloigne à
grande vitesse des sociétés religieuses.
On annonce des versements de
pots-de-vin à la FIFA pour acheter des votes lors d'attribution des
coupes du monde de football, et tout le monde trouve ça normal. Non
pas que des versements de corruption aient été effectués mais que
ça s’appelle des « pots-de-vin ».
Tout de même prendre en compte que des
oreilles juvéniles notamment doivent être alertées par l'image à
la lettre du « pot de vin » qu'on donnait en contrepartie
d'un service et/ou en récompense corruptive...
Sauf que maintenant, si c'est toujours
une forme de liquide, nommée d’ailleurs versement, il s’agit
d'argent et non de boisson alcoolique !
À noter qu'en nouvelle orthographe, on
écrit le s final : des pot-de-vins.
Aujourdhui, il y a des endroits de la
Terre où la vie individuelle n'a pas beaucoup d'importance, comme
c'était le cas aussi en Europe à une autre époque pas si
lointaine.
Sauf qu'ici on oublie tout de cette
histoire, et ce malgré des cérémonies cérémonielles un peu
désuètes, comme l'entrée au Panthéon de résistant.e.s anti-nazis.
Car tandis qu'on cérémonie des
cérémonies, promouvant un message éteint, on voit défiler
l’annonce de découverte de charniers en Irak et en Syrie, on
assiste à des massacres au Nigeria, des attentats suicides éclatent
au Pakistan ou à Kaboul, des bombardements au Yemen etc.
En réalité on assiste au
développement de la guerre entre sunnites et chites qui se poursuit
sans perspective de s’arrêter aucunement.
Tout comme s'installe la permanence de
la guerre contre l'occident menée par les djihadistes, mais aussi
par les intégristes de tous bords, y compris des pays occidentaux,
en ce qu'ils se réfèrent aux valeures traditionnelles et se
battent contre les valeures "modernes", dites de l'Ouest : droits
humains, des femmes, des minorités, des individus. Libération de la
femme, contraception, droits des enfants... Tolérance, priorité à
l'état de droit, choix de la négociation...
Après
une guerre civile dans le cadre du Soudan, aboutissant à une partition
et à son
indépendance en 2011, le Sud Soudan connait depuis 2013 une nouvelle
guerre civile dans ses nouvelles frontières. Une guerre
épouvantable, incompréhensible, même à l’expliquer par des
conflits de pouvoir entre clans. Pas même fondée apparemment sur
une question religieuse. Résultat : des dizaines de milliers de
morts et des centaines de milliers de déplacés qui fuient les
exactions, viols, incendies de villages...
L'ONU
le dit clairement : il s'agit d'une catastrophe entièrement
créée par l'homme !
Oui
par les hommes, c'est-à dire ni par les enfants, ni par les femmes,
mais par des hommes politiques, des guerriers, des combattants,
des suiveurs de leurs chefs, de grands défenseurs des valeurs
traditionnelles assurément.
Un rapport de la cour des comptes
concernant les finances de l'Institut de France, soit des diverses
académies dont la française, fait apparaitre des faits de
corruption normale.
Par exemple plusieurs appartements
attribués à une même personne, des achats de voitures de luxe pour un
responsable administratif...
Il fait aussi état des émoluments de
Madame « le Secrétaire perpétuel de l'Académie française » dont les 100
000 euros annuels
sont sans doute jugés tout juste suffisants à son rang !
La
fortune de l'Institut évaluée à plus d'un milliard et demi devrait
à travers ses revenus annuels subventionner le secteur du livre
contemporain, notamment les petits éditeurs et libraires et aussi
les auteurs, grands ou petits...
Il
vaudrait mieux le plus tôt possible en arriver à construire le Pont
d'Algeciras entre Tanger et cette ville espagnole. Avec des voies
piétonnes, cyclistes, motocyclistes, automobiles, de bus, trains et
semi tramways...
Franchement
ça éviterait aux gens de se noyer en cherchant à traverser la
Méditerranée en bateau.
Certes
ces migrants devraient probablement faire des queues d'enfer pour
arriver à l'autre bout, en tout cas dans le sens Afrique/Europe...
Mais qui sait ? Peut-être qu'il y en aurait dans l'autre sens
également !
« Regarder
loin » que je publie chez BoD édition, sort aujourd’hui
en librairie. J'y ai réuni les blogues postés sur
jeanpierreceton.com
entre 2006 et 2015 et j'en ai fait un récit du
monde :
« AMIE,
QUAND TU DIS : Il ne se passera rien de bon, quand tu es
pessimiste, c'est que tu te places dans le déjà écrit.
Mon
optimisme, si je le revendiquais, ce serait en raison de ce que j'ai
à écrire, de ce qui va s'écrire, de l'écrit à venir, le mien et
celui des autres...
Je ne me sens pas dans une perspective de fin
d'écriture.
Une
réflexion qu'exprime le président de la République depuis
plusieurs interventions, sans être retenue ni par la presse ni par
les politiques, porte sur le trop long délai qu'il faut pour faire
adopter une loi, de 8 à 10 mois dans le meilleur des cas.
Ce
sont des mécanismes parlementaires prévus par et pour le 19e et le
20e siècle, dit-il. Il faut ajouter le délai à la faire appliquer,
souvent un an et plus. Quand ce n'est pas jamais.
Voilà un sujet sans doute
plus important que la question répétée de savoir s'il faut changer de
cap ou non. D'autant qu'en réalité il faut changer le cap tout le
temps, que ce soit pour le garder ou non, ce
cap. Or les lois étant difficilement activées, seules les petites
mesures prises par décrets ou ordonnances peuvent y parvenir.
Complication supplémentaire, pour raccoucir les
délais d'adoption des lois, il faudrait également faire passer une
loi !
La
fausse bonne idée. L'obligation du vote, pour renforcer
« l'engagement citoyen", est une mauvaise idée. Elle va contre la
liberté des
citoyens d'aller voter. Car c'est un droit de chaque citoyen, et aussi
une liberté, de
voter ou de ne pas voter.
Il
y aurait bien d'autre mesures pour réconcilier les Français avec
leur classe politique. D'abord limiter ses privilèges, avantages et
indemnités en tous genres. Supprimer la fameuse réserve
parlementaire. Diminuer surtout le nombre des parlementaires,
d'au
moins 200 députés et autant de sénateurs.
La
classe politique hélas s'y oppose. Elle semble incorrigible de
droite à gauche. Récemment encore les députés (sauf les
centristes) ont rejeté la transparence de leurs frais
professionnels, tout comme ils avaient rejeté un projet du
gouvernement visant à diminuer les aides publiques aux partis
politiques !
Des
« fautes » dans une revue universitaire internationale,
le fameux participe passé de "succéder" accordé à deux reprises :
« se sont succédées » ! Que s'est-il passé ?
On
présume qu'une dernière personne a revu/lu l’ensemble de la revue, et
pour bien faire a
systématisé le tout. Spontanément voyant l'absence d'accord l'a
accordé dans la droite ligne des logiques les plus contemporaines.
Donc
ce verbe qui, comme une douzaine d'autres, est censé ne jamais
s'accorder (pour des raisons de sens parfois claires, parfois
obscures), se retrouve accordé à la manière de « se sont
enchainées » !
Bon,
le pas est franchi, pas de quoi en faire des histoires, on n'en parle
plus, accordons tous les participes passés des verbes pronominaux quel
que soit leur sens
sémantique !
La
langue française s'en portera mieux en focalisant l'information sur
le genre et le nombre des « acteurs » du verbe !
Réaffirmer les droits des femmes pour
l’égalité.
Affirmer contre les islamistes turcs et
autres intégristes que la femme ne va pas se faire enfermer dans son
rôle historique.
Soutenir à nouveau la libération des
femmes comme mode de libération du monde.
Surtout, dans cette guerre dans
laquelle on est engagé contre ces idéologies intégristes et
djihadistes, je ne sais s'il y une solution militaire, politique
ou économique, mais je crois qu'il y une solution féministe.
Ce sont les femmes en effet qui
peuvent bousculer le modèle traditionnel qui est le socle de ces
courants djihadistes.
Contrairement à ce qui nous est seriné
dans les discours jihadistes ou du mouvement islamiste turque ou bien
dans les livres des nouveaux régressifs français, c'est la
libération des femmes opposées en majorité aux vieilles traditions
machistes qui peut libérer le monde de ses vieux démons.
La solution contre le djihadisme et
contre les intégristes, c'est la solution féministe.
A propos des élections
départementales, les journaux n'en ont que pour le Front national
qui monte et obtient les meilleures scores, dans les sondages autant
que dans les enquêtes. En surlignant d'ailleurs leur pourcentage
positif et non le négatif. Certes 34% d'enquêté.e.s reconnaissent à
ce parti des qualités « républicaines », mais il en
reste quand même 66% qui ne le leur reconnaissent pas !
En revanche rien dans les médias sur
le plus important dans ces élections départementales, à savoir que pour
la première fois vont être élus autant de femmes que
d'hommes, puisque chaque électeur.e votera pour « un candidat
homme-et-une candidate femme » !
Vers 8h 15, le 8 janvier, j'ai cru
entendre des bruits assourdis de deux coups de feu tirés au loin. Je
ne sais si on peut entendre des détonations à quelques kilomètres.
Je devais être sensibilisé aux armes suite à la tuerie survenue la
veille au siège de Charlie Hebdo...
Vers 9 heures, j'ai pu lire qu'une
policière avait été tuée, dans la rue, à Montrouge. J'ai noté
qu'on disait qu'il n'y avait apparemment pas de lien avec l'attentat
de la veille, sans y croire vraiment.
Le lendemain, 9 janvier, la prise
d'otages dans le super marché de la Porte de Vincennes ne laisse
plus de doute qu'il y avait des liens entre tout cela. Qu'après
avoir ciblé des journalistes et des policiers, ils s'attaquaient à
des juifs parce que juifs.
Jusqu’à la fin de l'intervention
policière, on espérait qu'il n'y ait pas de victimes. Mais on
apprendra qu'un pauvre type embringué dans une dérive djihadiste
avait choisi un super marché casher pour tuer des clients juifs et
qu'il avait tué quatre otages.
J'étais triste que des gens aient perdu
la vie pour rien. Horrifié que des juifs en tant que tels soient
assassinés.
Révolté que, ici, à Paris, en
France, en Europe, des personnes le soient en raison de leur origine,
leur profession ou leurs opinions.
L'obsession de la faute, le rejet du
néologisme sont si encrés dans les têtes que des journalistes ont
pensé que le président avait par erreur inventé un verbe lors de
sa conférence de presse.
« Ségréguer » est non
seulement déjà répertorié, même s'il n’est pas très utilisé,
mais il provient logiquement de ségrégation. De toute façon il est
possible, il est même à conseiller d’inventer des verbes autant
que nécessaire à partir de tous les mots de la langue dès lors
qu'ils accroissent le champ sémantique. Tout ce qui donne plus de
sens, c'est le bon sens...
Ce n'est pas comme l'usage
répétitif d'expressions telle « payer un lourd tribut »
que je déteste. Utilisée en dépit du bon sens, aussi bien à
propos de rencontres sportives que de conflits guerriers.
Elle
n’est comprise que par son sens global du genre "il l'a payé cher" !
Une élection législative dans la
quatrième circonscription du Doubs fait qu'on entend à longueur de
journée ce nom. Au point qu'on finirait par en capter le mot doux,
puisque tout le monde dit le « Dou », alors que cela
s'écrit Doubs.
C'est joli d’ailleurs ce b et
s en fin de mot. Bien d'accord, l'idée de supprimer les
lettres qui ne se prononcent pas, à la manière espagnole, serait en
l'occurrence dommageable : « Département du Dou ».
Le prononcer « Doubsse »
serait plus intéressant à mon avis, mais choquerait sans doute les
habitants de ce département qui d’ailleurs doivent quand même le
dire autrement que les Parisiens.
A la réflexion, on devrait tendre à
prononcer toutes les lettres des mots de la langue française.
En quoi, sans mettre en cause son
travail, Virginie Despentes se relie aux discours régressifs d'une
bande d'auteurs déclinistes alors qu'elle combat la masculinité ?
A travers sa croyance selon quoi la
civilisation occidentale serait à son crépuscule : « Et
oui, ça nous fait bizarre, à nous les judéo-chrétiens de voir que
toutes les civilisations ne vont pas s’écrouler en même temps, et
notamment la culture musulmane a l’air d’être sur un premier
temps quand nous sommes dans les dernières notes de la
partition... » (in Les Inrocks)
Par ces propos, elle se relie même
curieusement à une majorité de conservateurs dans le monde qui
jugent décadente la société européenne, en raison de la
reconnaissance des droits homosexuels, au mariage en particulier, et
aussi des droits de la femme. Pas croire que ces
conservateurs vont mettre en cause la masculinité!
Peut-être se laisse-t-elle entrainer
par le discours : « C’est étrange à vivre, le
crépuscule d’une civilisation. » D'autant qu'il y a peut-être plus
"saut" que crépuscule. Mais c'est un discours qui
plait. Y compris à gauche qui, à tort, ne voit rien venir dans
l’évolution mentale de la jeunesse occidentale.
Qu'est-ce qui lui a pris à Yv-No G. de
choisir comme sujet pour son prochain stage le dernier livre
de H. ? C'est une grande tristesse pour moi de le voir ainsi
quitter Baudelaire à qui son dernier spectacle était largement
consacré, ou bien qui consacrait particulièrement son dernier
spectacle. Tristesse de le voir s’enticher d'un auteur que je
n'aime pas.
D'abord, j’avais reconnu la qualité
de son écriture, fluide, tout en refusant son idéologie ( contre
les lumières, contre la civilisation, anti-moderne, anti-feministe,
anti-mai 68... ) qu'il a certes le droit d'avoir, surtout s'il l'avait
avec
distance.
Depuis une lecture récente de son
livre précédent, je trouve son écriture finalement assez
classique, mais dotée d'une habileté à maintenir l'attention du
lecteur. Au point d'en éprouver un certain dégoût en fin de lecture
tant il ne me restait rien du livre. Sinon un récit policier avec de
grosses
ficelles et l'image d'un homme seul et sec qui s'emmerde dans la vie,
ou dans sa vie qu'il a, plate et pauvre.
Je "connais" son dernier livre comme tout
le monde « sans l'avoir lu » grâce aux médias qui l'ont
soutenu dans une promo d'une ampleur inédite. Peut-être parce
que les principaux animateurs de ces medias y sont mis en scène, autant
que leur bien-pensance à nous prédire quotidiennement l'arrivée au
pouvoir de l’extrême droite, quand ce n'est pas celle en
l’occurrence de l'islamisme.
Ici le dégoût avant de lire viendrait
de la présence de ces acteurs des infos qu'on n'a pas envie de
retrouver encore
dans un livre. Et aussi de cette imagination de comptoir de café
consistant, par exemple, à désigner premier ministre en 2022 un type
déjà candidat trois fois à la présidentielle !
Ici, outre l'absence de recul par
rapport à l'actualité, le dégoût viendrait de son anti-féminisme
qui semble ne pas le déranger ni davantage les nombreux promoteurs du
livre.
Un rire tout de même survient à me
demander ce que Yv-No va bien pouvoir retirer de cette lecture en
groupe, lui qui aime tant citer, admirer, pasticher etc... Finalement
on verra bien, ce sera un bon test!
Le succès d'une
exposition, donc si
elle "cartonne", se mesure à la longueur des files d'attente. Il y en
avait beaucoup à une époque dans les pays soviétiques en raison de
la pénurie dans les magasins d’alimentation. Ici c'est par trop plein
qu'il y a des
queues.
Par exemple, à Pompidou-Beaubourg, « centre culturel
pour toujours », la queue peut faire toute la profondeur du
parvis, ce qui est impressionnant vu sur place, et aussi vu à la
télévision.
Cependant par deux fois j'ai pu constater qu'il y avait
une seule porte d'entrée en service, ce qui expliquait pour partie
la longueur de cette fameuse queue. Une seconde entrée, voire une
3ème en service aurait rendu à peu l'importance de cette queue.
Je
n'en conclus pas pour autant que les organisateurs aiment faire
attendre les gens !
Donc il nous faut subir ça, un
attentat barbare, une tuerie ciblée de journalistes libres (l'un au
moins appelé
par son nom avant d'être exécuté), et ce après avoir dû
subir des semaines durant la mise en valeur médiatique de discours
régressifs et réactionnaires d'une bande d'auteurs qui ont plus à
voir entre eux qu'il n'y parait.
Prenons-non en un, peut-être plus
essayiste que romancier, qui a certes le droit d'écrire ce qu'il
veut.
Mais pourquoi a-t-il été autant promu
par toute la presse, faisant les unes répétées de tous les médias,
journaux, émissions, télés permanentes, comme jamais cela n'avait
été fait pour un livre de fiction si c'en est un, à la limite de
la saturation et de l’écoeurement?
En tout cas, jusqu’à cet assassinat
de journalistes satiriques (12 personnes au moins dont deux
policiers), par ce qu'il faut appeler deux pauvres types, sans qu'on
sache s'il peut y avoir le moindre rapport entre ce livre publié à
grands renforts de promotion le même jour que cette tuerie (7/1/2015).
Depuis, les médias semblent avoir
lâché le livre en question pour s'en tenir à des éditions
spéciales couvrant sans fin l'événement grâce le plus souvent à
des commentaires d'experts et surtout d'anciens experts.
Mais pourquoi donc ont-ils tellement
promu avant sa sortie « ce livre dont on vous parle depuis
plusieurs jours », si ce n'est parce qu'il renvoyait à quelque
chose d'assez abject dont il était pressenti qu'il intéresserait a
priori un grand nombre de gens.
Car hélas il y a dans les têtes de
beaucoup de gens tous les clichés de base qu'il faudrait combattre
plutôt
que conforter comme cela se fait couramment dans le but de cartonner.
Il reste la lumière d'une réaction
formidable de sursaut des personnes manifestants hier, dans les villes
de
France et d'ailleurs, brandissant l'intelligence, la liberté et la
démocratie en opposition à ces horreurs.
Cet artiste n’avait pas de
collectionneur américain. Et pourquoi cet artiste bien qu'américain
n'en avait-il pas, alors qu'il avait des collectionneurs en Europe où
il vivait ? Eh bien, une femme ayant vécu 16 ans à Los
Angeles pouvait le dire, c'est que les Américains n’aiment pas
beaucoup la critique. Or le travail de cet artiste était assez
critique envers la société américaine...
A transposer autant que cela peut-être
transposé, ici.
Car, ce qui ne passe pas à Paris, ce n'est pas la
critique de la société qui d'une certaine façon est bien vue. Non,
c'est la critique de cette critique quasi
institutionnelle, bien-pensante et convenue, qui en plus a le culot de
se présenter comme subversive !
La grande aventure des temps modernes,
c'est celle de l'individu. Pas au sens individualiste comme on
l'entend partout, mais à celui de l'individuation.
C'est une perspective inouïe. Que
chacun et tous aient accès à la nourriture, au logement, aux
toilettes etc. Et à la santé, à l’éducation, au savoir...
Et au développement personnel. Ce qui
est une tache d'une autre ampleur que les précédents objectifs.
Le développement personnel, pour tous les Terriens, pas au
sens de l’égoïsme, mais à celui du développement de
l’individuation est une aventure sans fin, à peu prés comparable
à l'aventure spatiale. Sans fin également, semble-t-il !