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// COMP'ACT 06
A
regarder en boucle les feux d'artifices et autres festoiements qui
ont marqué le passage à l'an 2017 de Auckland à San Francisco on
se dit que la Terre est une planète heureuse comme jamais elle n'en
a fait la démonstration, en tout cas de façon si massive.
Et
puis un terroriste réussit à assombrir cette vision. Il ne s’agit
pourtant que d'une action individuelle dont il semblerait que l'une
des motivations soit de se « racheter ». De se laver de
ses fautes pour gagner le paradis !
L’explication la plus sympathique du mauvais classement des jeunes français en mathématiques est que l'objectif de l’enseignement est d'en faire des citoyens à la culture diversifiée et non des scientifiques
Voir les bouleversements provoqués par la féminisation dans l’orthographe: « A la sortie, la députée avait assurée qu'il n'y avait pas matière à polémiquer ».
Le plus beauf, ce qui fait le plus pitié, c'est le « y'en a pu », l’oral rapide populaire de « plus » en « pu ». Ça se fait « pu », ça devrait « pu » se faire !
Je croyais que les Bouddhas géants de Bamiyan (Afghanistan), dynamités en avril 2001 par les talibans, avaient été reconstruits grâce à des fonds japonais. Non, il n'en est rien. Il faut se contenter d'images anciennes ou bien de projections laser pour continuer de visualiser ces Bouddhas.
Le président de la République a envoyé au secrétariat général du Bureau international des expositions la candidature de la France à l’Exposition universelle de 2025 sur le thème « La connaissance à partager, la planète à protéger ».
Que la Chine continue d'investir dans la construction de nouvelles centrales au charbon malgré une surcapacité de ces centrales s’expliquerait par la politique de maintien de l'emploi menée par les gouvernements locaux.
22 novembre 2016Ça m'a fait pitié de voir ces gens
faire des queues de 1h et demie pour voter alors qu'ils auraient pu
voter depuis n'importe quelle machine connectée.
Et aussi de constater la continuation d'un rituel ancien, urne,
isoloir, bulletin de vote,
émargement, et ce en raison de la méfiance des responsables autant
que des gens à l'égard du numérique qu'ils croient peu sûr.
En Turquie, retrait d’un projet de
loi prévoyant l’annulation d’une condamnation pour agression
sexuelle sur mineure si l’agresseur épouse sa victime.
Bon, le texte est reparti pour discuter
d'une nouvelle version en commission, évidement très
majoritairement constituée d'hommes, ce qui ne serait pas forcément
grave s'ils n’étaient pas grand-machistes !
On va finir par se sentir encercler par
les régimes autoritaires.
Prière de rue catholique hier à Port
Royal, sur le trottoir bordant la Closerie des Lilas. Une
cinquantaine de personnes agenouillées récitent le « je vous
salue marie ».
Victor Cherre hausse la voix :
« Qu'est-ce que c'est que cette histoire, il ne doit pas y
avoir de prières de rue, pas pour les musulmans mais pas pour les
chrétiens non plus ».
La femme qui cherchait à lui glisser
un tract se mure dans un silence de croyante certaine d’avoir
raison.
La prière de rue se révèle être une action
antiavortement.
Les clichés que ressassent les médias
machinalement : « Le système est à bout de souffle ».
« La démocratie ne marche plus ». « Le peuple est
en colère ». « Pas de différence entre les politiques
des gouvernements qui se succèdent » etc.
Même le péquin de la rue le répète
consciencieusement.
Oublier l'homme, sa vie et ses allants fascistes. Garder de Le Corbusier, ses belles oeuvres et ne voir que ça. Comme pour Celine et bien d’autres.
C'est quand même grâce à Axelle
Lemaire qu'il y aura un débat au parlement sur le fichier TES
(titres électroniques sécurisés) annoncé par décret le 1er
novembre 2016.
Pourtant elle a été maltraitée sur un plateau
TV où on lui a conseillé de « la » fermer. Par le
ministère de l’intérieur ou l'on déclarait ne pas communiquer à
propos de ses décrets « avec » une secrétaire d’État, bien
que celle du numérique !
Elle a raison de mettre en cause la
technostructure administrative qui « se contrefiche du moment
politique ». De l'administration qui impose sa raison aux
politiques.
Dans l’ambiance quotidienne de
publication de « rapports » toujours inquiétants et
souvent alarmants, voici ce titre pernicieux du journal Le Monde
: « L'hostilité envers les pauvres s'exprime de
plus en plus ouvertement en France ».
Pernicieux, parce que la lecture de
l'article n’apporte pas de données globales appuyant cette
affirmation. Et parce que ce titre est repris par la presse comme une
information qu'il n'est pas.
Le comportement à l'égard des pauvres
a surement changé. Ne serait-ce que parce que l'aide au Sdf s'est
accrue (camion douche ou coffre-fort électronqiue par exemple), pas
assez surement.
Il se trouve que dans la journée
j'avais vu sur Facebook une interview d'un SDFdu bout de la rue filmé
par une voisine pour qu'il puisse s'exprimer.
De grosses attaques médiatiques contre
les algorithmes de Google viseraient à mettre en cause tout le
numérique.
Qui a peur des algorithmes de Google ne
doit pas se servir de Google, il y a d'autres moteurs de recherche
comme Qwant qui ne trace pas ses utilisateurs.
Qui n'en a pas peur peut continuer
d'utiliser Google.
Sinon, consulter une encyclopédie
papier, sauf que la mise à jour est vraiment un peu compliquée à
obtenir.
WWF aime les chiffres ronds, en tout cas tels que
diffusés par la presse : 60% de la population animale a disparu
en 40 ans.
WWF aime bien les annonces catastrophiques : « On
assiste à une régression de la vie sur terre... Alarme sur l'état
de la Planète : les espèces disparaissent à un rythme sans
précédent... Moitié moins d'animaux sauvages en 40 ans ».
Comment a procédé WWF ? Elle a étudié 14.152
populations appartenant à 3.706 espèces vertébrées.
Quel est l'objectif de WWF, faire peur ou faire prendre
conscience ?
En tout cas, cette information de source unique a été reprise sans le
moindre questionnement par tous les médias.
21
octobre 2016
C'était une revendication de la
droite-droite d'éradiquer l’héritage de mai 68.
Voila que le fameux souverainiste de
gauche Chevénement appelle à refermer la « parenthèse »
de mai 1968, afin dit-il d'en revenir aux valeurs républicaines
traditionnelles.
Comme si l’apport de la révolution
de « 68 » pouvait être placé dans une parenthèse
alors qu'elle a transformé le mental de la société.
En tout cas apporté la libération sexuelle, la libération des
femmes, la liberté syndicale etc.
Sans compter l’énergie à se libérer
du vieu monde !
Pour montrer leur indignation face aux
propos tenus par Hollande sur la justice (une institution de
lâcheté... Parce que c'est quand même ça, tous ces procureurs,
tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On
n'aime pas le politique), les deux plus hauts magistrats de Paris
avaient revêtus leurs habits les plus archaïques sur fond d'or, de
pourpre et d'hermine.
Cet apparat va plutôt en
défaveur d'un corps, comme ils disent, dont les membres ne seraient
pas des lâches !
En tout cas, ils ne sont pas en risque sur le front comme les
politiques...
Ce livre d'entretiens de Hollande avec
des journalistes du Monde est
une enquête journalistique, donc pourvoyeuse de potins.
Cependant il a
l’avantage de jouer la transparence à la manière de Wikileaks,
sans être des fuites puisque ces entretiens sont donnés volontairement.
Résumé des réactions de la presse :
Hollande s'est pris les pieds dans le tapis !
En fait il sort de la langue de bois et semble dire ce qu'il a à dire sur le moment des choses.
L'euro et l’Europe vont ils résister
à l'offensive en forme de coups de boutoir de l'économiste
américain Stiglitz ?
Je pense plutôt que oui, mais je
commence à craindre son offensive médiatique.
D'autant qu'il a le culot de se poser
en pro-européen, alors même qu'il prédit plus ou moins la
destruction de l'Europe.
Il a des arguments économiques à
quoi on peut en opposer d'autres. Sa conviction apparait plus forte
que ses arguments.
Comme tout bon américain il est
méfiant de l’Europe et surtout de cet Euro malgré tout concurrent
du dollar.
Le UK n'a pas voulu quitter l'Europe. Non, son peuple a voté contre l'immigration, précisément contre la liberté de circulation des personnes qui est la règle de principe à l’intérieur de l'UE.
En 20 ans le monde a changé... Il y a 20 ans ce n'était pas comme ça,... 20 ans, c'était 1996
Sur le parcours de la nuit
blanche :
« Qu'est-ce tu vois ? Tu l'as vu ? Il est où ?
Mais quoi ? Je ne vois rien. »
Environ 6.055 migrants, l’un des chiffres les plus élevés de l’année, ont été secourus ce lundi mais 9 ont trouvé la mort au large de la Libye
Pourquoi les personnages d'un roman
contemporain s’écrivent pas courrier postal (pourquoi pas
d’ailleurs?) ?
Parce qu’ils ont peur d’être
piratés, s'ils s’écrivaient par mail (oubliant qu'à une époque
des pirates décollaient les enveloppes à la vapeur d'eau) !
Les critiques adorent le réalisateur Tim
Burton, en
fait ils sont comme lui.
Il a aimé le roman dont il a tiré
son film avant même de l'avoir lu.
Eux ils aimaient son film avant de le
voir.
Les bureaux de vote fermeront à 19
heures et non plus à 18h lors de la prochaine présidentielle afin
de limiter la divulgation des résultats prématurés. Ce qui est une
préocupation du passé révolu.
« It’s for the European Union –
the remaining members of the EU – to decide what the process of the
negotiation is. » Teresa May.
Ainsi l'on voit comment la première
ministre britannique appelle l'Union européenne : « Les
membres restant de l'UE ».
Si ce n'est pas de l'égocentrisme, c
'est au moins un déni de réalité.
En tout cas, Brexit ou pas, l'UE reste
l'UE tandis que UK est bien le ''leaving member'' de l'UE.
D'impuissance, on cache dans un coin de
sa tête l'horreur de la guerre en Syrie et la rage qui en résulte.
Autant qu'elle résulte de l'arrogance meurtrière de chefs de guerre
qui bombardent des villes, tuant des civils de tous âges.
Juste à espérer qu'un jour ils seront jugés devant une cour pénale
internationale comme c’est arrivé
pour un certain nombre d'autres barbares.
« Puisque tout est fini »
lance dans une tribune à Libération
un groupe de jeunes gens s'appelant Catastrophe « alors,
faisons ce que nous voulons ». C'est ce que j'en retiens.
Des jeunes gens ''natifs digitaux'' de
la génération Y qui disent n'avoir entendu que cela, depuis qu'ils
ont l'âge d’entendre, que le monde était fini.
Ce discours omniprésent est le fait
d'acteurs médiatiques qui ne sont ni natifs numériques ni convertis
au numériques mais le plus souvent de fervents antinumériques.
Du coup ils ne voient pas de futur dans
le développement du monde présent et au contraire y retrouvent de
moins en moins leurs fameux repères.
Ce qui leur fait dire que la jeune
génération n'a plus de repères !
Pourtant rien n'est fini, tout ne fait
que commencer !
L'euro à nouveau attaqué sur tous les
plateaux à travers le livre de l'économiste Stiglitz présenté
comme le pape de l'économie.
Pourquoi personne ne le défend l'euro
pourtant présent partout en Europe et même sur les autres
continents?
Ou pourquoi personne n'ose le faire ?
Parce qu'il se défend tout seul !
Mort de Claude-Jean Philippe, notamment
présentateur à la télévision de l’émission « Ciné
Club ».
Un jour à la Coupole, lieu branché de
rencontres dans les années 1980, il m'avait vivement conseillé de
travailler plutôt que de fréquenter ce genre d'endroits.
D'une
certaine façon je l'ai écouté. Résultat j'ai produit des oeuvres
mais je suis seul.
35,3°C. C’est la température la plus chaude enregistrée à Toulouse au cours du mois de septembre depuis 1960 (1966)
Le 24 aout, suite à une intervention
policière imbécile pour verbaliser le port d'un foulard sur une
plage, j'ai constaté qu'il y avait un nombre inhabituel de femmes
qui portaient le foulard dans la rue et en terrasse de café dans mon
quartier de Paris.
C’était comme si il y avait eu mot
d'ordre pour affirmer le droit de porter ce foulard au risque
d'exacerber la peur que nous soient imposées des pratiques
religieuses, aux femmes en particulier.
En effet depuis je vois davantage de
femmes voilées dans ce quartier.
Au risque de faire gonfler les votes de la droite de la droite, et
aussi de l’extrême droite.
D. m'a dit : je
rentre lundi pour l'Aïd, tu sais ce que c'est ? Le mouton ? /
Oui / Vous n'avez pas ça ? / Non, je sais ce que c'est, mais on n'a
pas ça !
Elle
s'en était étonnée : Ah vous ne faites pas ça, vous ! /
Non, on ne fait pas ça.
Je
ne lui ai pas dit qu'on avait autre chose, même si on ne l'a plus
vraiment !
Des détenus libérés faute de
personnel pour les escorter de la maison d’arrêt au tribunal. Le
transfèrement est désormais du ressort du Ministère de la justice
et non plus de le la police.
Il faudrait en venir à
l'interrogatoire par visioconférence ou bien opter pour le
déplacement du juge en maison d’arrêt, ce qui couterait moins
cher.
Voila quelqu’un qui, rendant compte
des journées Duras 2016, démontre en trois lignes assez obscures
qu'elle est une antidurassienne :
« Ce qui ne passe pas de
Marguerite Duras, c’est son actualité datée, celle d’un temps
qu’elle exprima dans sa manière de faire et ses principes,
l’exigence de la position du texte en voix off plus encore que par
quelque contenu aussi mouvant que les préoccupations qui vont et
viennent au fil des ans. Y chercher une teneur idéologique mène au
contresens. Autrement dit, l’historicisation, qui est chronologie,
sanctionne seule la radicalité donnée aux mots qui en portent
l’épaisseur. » (Maïté Bouyssy in L'actualité Duras, En
Attendant Nadeau, été 2016).
Elle démontre aussi qu'elle ne comprendra jamais Duras!
Yves Noël, le dispariteur : « Je voulais te raconter qu’une amie a demandé à ses amis (dont je suis) de lui envoyer pour son anniversaire chacun son livre préféré et que je n’ai pu, toujours, que lui envoyer Rauque la ville et ce qui est drôle, c’est que Stéphane (je ne sais pas si tu vois qui, on était tous les deux au café à Lyon après ta projection de Fréquence perdue et c’est d’ailleurs là qu’on s’est rencontré) lui a aussi envoyé Rauque la ville… Ce livre doux a la vie dure… (et nous aussi…) ».
La bourde de la Ministre de la culture
titrant le roman de Michel Butor, "La Consolidation" au lieu de « La
Modification », n'autorise pourtant pas à parler de ce
« pauvre pays qui tombe » ou qui « fuit de
partout » qui sont de ces phrases dont se sert l’extrême
droite pour nous pourrir le mental.
Au delà du lapsus plus que de
l'ignorance, elle nous rappelle que le ministère de la Culture est une
administration et non un corp de poétes .
Butor est un écrivain qui a mis
profondément en cause la notion d’auteur. Il s'est par ailleurs
écarté du roman, la narration romanesque ayant rapidement cessé de
l’intéresser.
Il a écrit ses quatre romans sur une
courte période, vers ses trente ans, entre 1954 et 1957. Et puis jamais
plus de roman.
« Je crois avoir apporté
beaucoup plus de nouveauté après ma période romanesque que pendant
cette même période » a écrit Michel Butor.
Tout comme Marguerite Duras, il ne
figure pas sur la fameuse photo des auteurs du nouveau roman (dont
Beckett et Robbe-Grillet) prise en 1959 devant les éditions de
Minuit.
On dit qu'il était arrivé en retard,
soit après la photo.
« Les contemporains ne me
suffisaient pas » a-t-il écrit.
Une romancière plutôt sympa se plaint
des réseaux sociaux qui nous priveraient de liberté.
« On sait hélas combien ils nous
soumettent, dit-elle, c'est la fin de la liberté, celle de ne pas
savoir. »
Le pense-t-elle, le dit-elle par
habitude, ou bien parce que c'est le genre de discours qu'il faut
glisser pour être bien placé dans l'édition actuelle ?
On ne sait si elle mélange les
réseaux, le web, les pages jaunes qui par exemple nous donnent
l'heure d'ouverture de la boutique où l'on veut se rendre. Se
plaint-elle de la liberté de contacter à peu près deux milliards
de personnes sur Facebook ? Si on le souhaite, si on veut.
Si on tient à s'y connecter !
La ville folle du mois
d'aout. Les rues très peu fréquentées en semaine ça rend fou les gens.
Déjà, comme ils se retrouvent
chacun seuls, même dans la rue, ils ont tendance à parler tout
seul.
Et ce n'est pas mieux dans les cafés ou ils sont seuls faute
d'avoir pu trouver quelqu'un qui soit à Paris, et non près de son
téléphone dans un ailleurs lointain.
La rue parsemée est particulière, des gens
parlent fort, s’engueulent : « Vous êtes venu m'alpaguer dans
la
rue... Tu veux me faire crever... Vas-y, barre-toi, je m'en
fous ».
D'autres hurlent, tandis qu'un enfant ici ou là pleure. Peut-être que
d'ordinaire, immergés dans
l’ensemble de la foule, on ne les entend pas.
Dans certains quartiers qui plus est,
se déroulent des tournages de films qui renforcent l'impression
qu'on se trouve à tout le moins dans un décor de cinéma.
Alors c'est ça qui doit rendre fou,
le vain espoir de trouver seul la sortie du décor...
Les Jeux Olympiques, franchement je ne
sais pas. C'est sympathique et pacifique.
Et c'est quelque chose qui relie le
monde et relie aussi au passé. Ne serait-ce que par des disciplines
anciennes qui ne se pratiquent plus spontanément, l'escrime, l'épée,
le tir à l'arc etc.
Il y aussi des disciplines qui ne sont
pas spécialement sportives selon moi, l'épreuve de carabine, le tir
au pistolet.
Bon, on va assister aux multiples
compétitions et surtout aux remises de médailles qui finalisent la
compétition entre plus de 200 nations.
Cependant, pour Paris, je choisirais
plutôt l'exposition universelle en 2025 que les JO en 2024 !
Le nombre de cinglés dans le monde, ça
fait beaucoup. En plus si on y regarde bien, la folie est générale.
Même sans en avoir l'air, nous sommes tous plus ou moins dans une
sorte de folie, certes dont on ne se rend pas compte, et que nous
habillons sous forme de convictions et d'impulsions. Tous, moi
compris !
Des hommes sérieux, titrés philosophes et sociologues, salariés du gouvernement débitent que tout s'est dégradé. L’esprit de raison, la démocratie, les libertés, les égalités. Ce sont des gens habitués à la pensée critique qui passent leur temps à débiner.
On accorde beaucoup trop d'intelligence
à la stratégie des islamistes radicaux. D'abord parce qu'ils ont à
peu près le même entêtement que les premiers chrétiens, sauf
qu’eux n'étaient pas violents (même si certains de leurs suivants
l'ont été largement). Ensuite parce qu'on ne se rend pas compte de la
débilité des éléments de croyance qui conduisent à
leurs actes.
Mais surtout parce qu'il faut analyser leurs
attentats comme l'expression simple d'un rapport de forces.
Ainsi au cours d'un dialogue avec deux
religieuses, après le massacre dans l’église, l'un des
terroristes a déclaré : " Tant qu'il y aura des bombes
sur la Syrie, nous continuerons les attentats. Et il y en aura tous
les jours. Quand vous vous arrêterez, nous arrêterons ".
Ce qui implique que les acteurs sont
forcément reliés à une organisation alors qu'on pourrait croire
parfois à l’intervention de quelques individus autonomes.
Rappeler que les attentats de 1986 à
Paris (Rue de Rennes...) se sont arrêtés quand la France a négocié
avec l'Iran.
« L'hégémonie de l'Occident est
terminée et, maintenant, le relais va être pris par des idéologies
terrifiantes. » aurait dit Marguerite Duras dans une interview.
Il ne faut pas tout prendre à la
lettre. Certains y voient l'intuition qu'elle aurait eu de
l’islamisme radical. Je crois qu'elle craignait surtout des
idéologies normales fascistes au sens de simplismes.
Par ailleurs l'Occident n'est pas
menacé, les USA sont les premiers en tout, et l'Europe reste la
première puissance économique, même à 27.
Surtout, l’islamisme radical n'a pas
d'avenir par définition.
« Qu'est-ce qu'être moderne? »
tel était le débat retransmis par France Culture animé par un des
chroniqueurs
habituels qui prend le soin de convoquer trois antimodernes dont un
couple d'artistes. Il les a choisis parce qu'ils interrogent l'état
pas très réjouissant de notre monde. Ce qui est une façon d'avoir
réglé le débat.
Qui prouve en effet qu'il n'est pas globalement réjouissant
même si des choses horribles se passent (« avec tout ce qui se
passe » est une phrase qui parait se suffire à elle-même).
En réalité ils ne pratiquent pas la
modernité de notre temps, quand ils en parlent, ils citent par
exemple la vidéo.
Ce ne sont pas des natifs numériques,
et ils ne sont pas davantage des convertis numériques.
Ils ne comprennent pas que le numérique
importe une logique nouvelle qui s’oppose à la logique
instinctive.
La modernité c'est l’accroissement
des possibilités par l'injection généralisée d'intelligence.
Les cyclistes qui pédalent en téléphonant font revivre au piéton l'expérience du sifflet d'Eisntein. Ainsi la vie privée s'est perdue, ou au contraire elle s'accroit.
Plus de casseurs sachant casser dans les manif parisiennes depuis l'épisode de l’interdiction du parcours Bastille / Nation suivi de l'autorisation de celui allant de Bastille à Bastille???
Tandis qu'un engin humain est arrivé à
proximité de Jupiter pour tenter d'en sonder la composition sous ses
nuages, Libération titre sur
une phrase du philosophe (?) Bernard
Stiegler: «L’accélération de l’innovation court-circuite tout
ce qui contribue à l’élaboration de la civilisation».
A ses thémes habituels (épokhè et pharmakon), il
ajoute la «disruption» qui constitue
selon lui « une barbarie ''soft'' incompatible avec la
socialisation ».
Il ne prend pas en compte que celle-ci se révèle correspondre à un
ajout d'intelligence. Et en général à un accroissement des
possibilités.
Pour en finir avec cette légende selon
quoi on n'aurait pas respecté le vote négatif des français au
référendum de 2005 . Rappeler que s'agissant d'un traité
constitutionnel, les
électeurs se sont prononcés tout autant contre un texte obscur
comportant plusieurs centaines de pages que contre
le pouvoir impopulaire de l'époque. Et puis avait été décisif le fameux
plombier polonais qui "allait détruire l'artisanat français". Il est
d'ailleurs réapparu au Royaume-Uni lors du référendum sur le
Brexit parmi d'autres bobards sur l'Europe.
Après des mois de négociations a été
élaboré le traité de Lisbonne, moins ambitieux, que le candidat à la
présidentielle de 2007 s'était
engagé à faire voter par le parlement français s'il était élu, ce qui a
été fait.
Le traité de Lisbonne, et non la constitution, a finalement été adopté
après deux
référendums en Irlande et des dérogations accordées à ce pays
(neutralité militaire, interdiction de l'avortement).
Faut-il croire les chroniqueurs qui
voient de la zizanie partout ? A propos de ce qui s’appelle le
couple franco-allemand après le Brexit, on ne sait. Mais à propos
de l'épisode de la manifestation interdite, il semble qu'ils aient
eu tout faux.
Un parcours de manifestation de
Bastille à Nation proposé par les syndicats a été interdit d'un
commun accord entre les trois de l’exécutif. Ensuite reçus à
leur demande par le ministre de l'intérieur il leur a été proposé
un parcours Bastille Bastille qu'ils ont accepté.
Ainsi il apparait qu'il n'y a eu ni
désaccord à la tête de l'Etat, ni revirement de l’exécutif, ni
victoire des syndicats.
Oui mais c'est un story-stelling trop
court pour les medias qui préfèrent jouer la partition de la
zizanie !
Je me laisse prendre par l'actualité.
Je découvre une erreur d'interprétation sur une phrase du premier
ministre selon qui « retirer le texte de la loi Travail
voudrait dire qu’on ne pourrait plus réformer, sauf par la
brutalité ».
« La phrase peut s’entendre
comme la menace directe d’imposer les réformes par la force brute,
à défaut d’y parvenir par la voie parlementaire et le dialogue
social », écrit Pascal Maillard sur Mediapart.
Or le premier ministre dit que, soit
c'est la loi qui réforme, soit c'est la "brutalité" de la rue qui
l'emporte.
Yves Pagés n'a vu le lendemain de la
manif du 14 juin « aucun
graffiti explicatif autour des cinq ou six magasins de
déco intérieur, d’optique ou de fringues dont les vitrines ont été
brisées (en plus de celle des banques et
autres commerces de luxe) » .
En réalité oui, il y en avait un,
c'était : « Vive la casse »
Graffiti qui subsistait sur ce mur du Bld du Montparnasse le 15 juin
vers 11h 30
Selon Jonathan
Franzen, on serait « esclave de ce qui était censé nous
libérer ».
Bon moi, je ne me
sens pas esclave des ordinateurs, ni d'internet, de facebook ou autre
twitter et instagram.
Je les vois comme
des possibilités que je ne peux hélas pas toutes utiliser.
A l’image de
l'auteur précité, ceux qui se plaignent d'en être esclaves sont
des gens qui sont contre le numérique. Et souvent des gens qui ne
s'en servent pas sous prétexte que le livre c'est mieux que les
tablettes et les ordinateurs...
En fait c'est un choix à faire,
étant entendu qu'on peut continuer de lire des livres comme jamais.
Une grande erreur à
propos du numérique est de croire que ce serait seulement un outil
dont on peut ou pas se servir.
Le livre n'est pas
non plus simplement un outil, il a par sa fonction transformé le
monde. Le numérique en raison de sa logique conduit à une
transformation mentale.
Ce processus est
devenu une source de conflit par exemple entre élèves "natifs digitaux"
et
professeurs qui sont réticents au numérique. Car ils finissent pas
ne plus penser pareillement.
Anatole France moqué une fois de plus
à l'occasion d'un sujet du bac français. Il l'avait été beaucoup
par les surréalistes.
Etait-il une femme ou simplement un
station de métro, se sont demandés les élèves les plus délurés ?
Les autres savaient peut-être que c'était un écrivain sans en connaitre
le
moindre livre ni l'avoir lu bien entendu.
Sur le coup, moi-même je n'avais aucun
titre qui me revenait, oui un peu plus tard ''Le crime de Sylvain
Bonnard'', mais rien d'autre.
En revanche j’avais en tête qu'il
a écrit une préface pour ''Les plaisir et les jours'' de Marcel
Proust, ce qui est une raison suffisante de l'avoir réveillé
pour le bac français 2016.
C'est quoi votre roman ?
En fait j'attendais même pas
cette question pour dire que le sujet c’était une forme de retour
à l'enfance. A quoi on m'opposait un sourire silencieux.
Hier, je me suis rendu compte
que « retour à l'enfance » était l'expression utilisée
pour les vieillards qui perdait la boule, il est retombé en
enfance !
La photo du tireur d'Orlando est apparue
à 18h35 sur les écrans
et l'on a su dès lors qu’elle allait nous arriver à la figure chaque
fois qu'il serait question de cette tuerie, comme s'il s'agissait de
quelqu'un de
méritant
Le Brexit apparait comme la solution au
problème
posé à la Grande Bretagne par l'Europe dont la finalité est
toujours plus d'union. Ce que justement le Royaume Uni ne veut pas.
Après la sortie des Britanniques, des
accords globaux devraient être passés avec l'UE à la manière de
ceux qui lient la Suisse et l'UE.
Ce seraient des accords stables sans
perspective d'évolution vers une union renforcée.
D'un autre côté, l’Europe unie
pourrait se réaliser, peut être sans en avoir l'air, du seul fait
de sa finalité par principe, alors qu'il n'y aurait plus le frein
anglais.
«Ce n’est pas facile d’être jeunes
aujourd’hui. Nous leur laissons le réchauffement climatique, une
dette publique élevée, des retraites qui ne sont pas financées, le
chômage, le logement cher, un système éducatif impliquant de fortes
inégalités. »
Est-ce qu'il faut répondre à cette
affirmation du Nobel de l'économie Jean Tirole qui encombre le discours
général au point de faire consensus?
Dire que les jeunes du 21e siècle ont la liberté sexuelle et
vivent la vie numérique. Qu'ils bénéficient d'équipements comme
jamais en piscines, routes, stades, salles de concerts,
bibliothèques, universités etc. De plus qu'ils ont la liberté d'être
libres.
Et puis était-ce si facile d'être
jeune au cours des guerres du 20e, et pendant la guerre
d’Algérie ?
Etait-ce si facile d'être jeune quand seulement une petite minorité
faisait des études supérieures. Etait-ce vraiment facile de l'être en
1968,
ou alors il faudrait expliquer pourquoi ils se sont révoltés ?
On peut prédire que la France sera
islamisée dans une cinquantaine d'années. Ou au contraire que
l’islam va s’étioler comme il est arrivé au catholicisme depuis
les années 1960.
On peut affirmer, comme François
Cusset, que des « marqueurs léninistes » indiquent la
probabilité d'une révolution politique proche. Ou au contraire que
la société démocratique dite libérale (non autoritaire) va
l'emporter, avec une participation très importante à la prochaine
élection présidentielle.
On peut annoncer que l'Europe n'a plus
de tête ni projets et qu'elle va se disloquer. Ou au contraire
qu'elle ne sera jamais aussi forte dans les années à venir après
avoir dépassé tant de crises. Par exemple celle de l'entrée de
la Grande Bretagne dans l’Europe en 1973 et celle à venir de sa
possible sortie en juin 2016.
2
questions que l'on m'a posées sur Marguerite Duras.
Est-ce
qu'elle a eu une vie intéressante Duras, me demande Jean C au cours
d'une
discussion ?
Un
instant de réflexion, puis je réponds : « Oui, je le
crois ». D’abord parce que écrire comme elle le faisait
était en soi une vie. Et ensuite en raison bien sûr de toutes les
rencontres qu’elle a faites. Et encore en raison de son regard
passionné à l'égard du monde et des gens etc.
Était-elle
vraiment aussi désagréable qu'on l'a écrit dans certains livres,
m’avait demandé Bernard C. avant le spectacle que nous avions
donné au Palais de Tokyo pour le centenaire de sa naissance.
J'avais
démenti. Non elle ne l'était pas. Elle était même selon moi
quelqu’un de particulièrement agréable et attentive. Je l'aurais
répété plusieurs fois que n'aurait pas été enlevé que cela
a été écrit.
Parution
de ''L'autre scène du littéraire'' (P.I.E.
Peter Lang)
Du 18 au 22 mai
2016 : CINEMA de
Marguerite Duras au Château de Duras (Lot et Garonne)
Faut être
courageux pour écrire sur l’Europe aujourdhui pour la fêter, tant
les oppositions à l'Europe sont devenues bien pensantes. Ainsi est-elle
catégorisée
libérale, voire ultralibérale, antidémocratique et même
fascisante, ce qui est un comble. Le tout étant ficelé par la phrase
répétée à souhait selon quoi « l'Europe ne fait plus
rêver ».
Ce à quoi il faudrait opposer qu'elle
fait rêver le monde entier. Il suffit de voir l'Europe à travers le
regard des non-européens pour avoir une vision positive de l’Europe.
L’Europe n'a d’ailleurs plus à
faire rêver parce qu'elle a comme destin de se transformer en
puissance mondiale au niveau de la Chine et des USA, tout en étant
exemplaire en regard de ses valeurs et du respect de ses citoyens.
A peine quitté son poste, l'ex-président
du Conseil constitutionnel, déjà nouveau président
d'un conseil des archives, visite tous les médias avec un livre, où
il dézingue ses camarades, boosté par une publicité dans la rue de son
éditeur: « la force d'une parole libre ».
Bien qu'il ait occupé à peu près
tous les postes de la République il n'est pas heureux, il lui
faudrait autre chose, par exemple devenir acteur. Ça lui manque,
dit-il, de jouer un autre personnage que lui-même.
Voilà où l'on comprend que l'homme
n'a en réalité jamais été lui-même à force de n’être qu'un
type posté.
La lettre de Yann, je ne l’avais pas perdue mais je ne savais plus où elle était. Je la visualisais précisément dans un meuble mais celui ci avait été vidé et déplacé lorsque j'avais changé de lieu de travail. Finalement je l'ai retrouvée là où je l'avais rangée, dans un des tapuscrits de ''La Fiction d'Emmedée'', assez logiquement, sauf que ceux-ci étaient déjà dans les archives parmi d'autres archives :
Je viens de lire ''La Fiction d'Emmedée''. J'ai reconnu immédiatement la personne qui écrit, celle qui écrit à elle et au monde, encore et encore. Qui provoque, qui exagère, qui est farceuse, qui est rieuse comme pas une, "fine comme l'ombre" (c'est un mot de la mère, institutrice en Indochine). Celle qui, comme tu l'écris, a affaire / à faire avec la vérité jusqu'à y compris contre elle-même [...] J'ai lu ton livre avec beaucoup d'émotion, et j'ai même ri à certains passages. Merci à toi (Yann Andréa, 1998).
Affirmation d'un expert : « On ne leur offre pas d'idéal à ces jeunes ». Sous-entendu, contrairement aux mouvements islamistes. A part de vivre libre librement, j'ajouterai.
Il
y a une colère dans le pays, un ras-le-bol, un esprit de révolte
qui s’illustrent à travers une assertion répétée selon laquelle
« Ça empire » et même « ça s'empire de plus en
plus ». Quoi ? la situation en général.
S'y
relient une offuscation répandue autant qu'une
démagogie généralisée, sans compter la diffusion d'infos
inexactes par imprécision. Et par simplisme, ce qui est plus grave.
Selon
une journaliste de Télérama, il y aurait un point commun entre
''Nuit-debout'' et la majorité des français. « Ils ont l'impression
qu’on leur enlève tout », assène-t-elle.
Drôle, moi j'ai
le sentiment qu'on a ajouté beaucoup à nos vies depuis des années
avec le numérique, le surcroit des libertés d'accès à l'info et
au savoir. Et à l'échange en temp réel.
Un ajout qui
n'apparait pas à tous alors qu'il permet de continuer d'inventer le
monde, à grandes enjambées.
19 avril 2016
Le sociologue Michel Fize est sûr
d'une chose ''Nuit debout'', c'est la fin du vieu monde politique,
social et économique.
Sauf que le nouveau monde sera mondialisé et
global. En l'occurrence il y a un repli sur le local à travers
des réunions en commissions de quelques centaines de personnes au
mieux.
De plus le monde nouveau ne se fera pas
dans la violence. Or il y a une
tolérance au moins à la violence parce qu'elle « fait peur et
crée un rapport de forces ». Il y a surtout une violence dans
ceci : on vote une action en assemblée générale et après on
y va parce qu'on a décidé qu'on en avait le droit.
Et puis le nouveau monde sera
intelligent (féministe, numérique...). Or s'il y a sur place des
marques d'intelligence, elles sont recouvertes par des slogans du
passé que les gens répètent comme des croyants.
Il se peut cependant que Nuit-debout
dure longtemps. Que ça devienne un habitude pour un certain nombre
de gens de s'y retrouver.
Il en sortira peut-être un mouvement
politique mais il n’est pas sûr qu'il soit moderne ni instigateur
d'un monde nouveau.
Le verbe interpeller qui est très
utilisé ces temps-ci, se prononce interpeler, comme propose de
l'écrire la nouvelle orthographe des rectifications orthographiques
de 1990. C'est dire qu'il devrait se conjuguer comme le verbe
appeler.
La police interpelle une interpelée,
et non un interpellé. Procéder à des interpellations, c'est
interpeler des manifestants.
L'option « réforme de 1990 »
dans les dictionnaires orthographiques permet d'intégrer facilement
la nouvelle orthographe.
Non à ce titre
du journal Le Monde : « Pourquoi l'Europe est
mortelle ? »
D’abord parce
que le mot peut avoir une double signification, celle d'être
« grave », pénible, pas drôle. Mais aussi celle d'être
en train de disparaitre. Sa mort est déjà annoncée en somme. Car
"mortelle" est un mot plus fort qu'une « Dés-union ».
Beaucoup plus mortifère.
Ensuite parce que ce titre n'est pas
fait pour faire prendre conscience aux européens du risque
qu'encoure l’Europe.
Au contraire, c'est un titre parlant pour
le nombre grandissant de gens qui ont une mauvais image de l'Europe,
depuis le premier badaud jusqu'à l'alliance des extrêmes de gauche
et de droite.
En cela il participe d'une opération de ''bashing''
dont l'Europe est de plus en plus l'objet.
Et pourtant
jamais l'attrait de l'Europe n'a été aussi fort et partagé dans le
monde. Jamais la liberté de se déplacer des européens n'a été
aussi pratiquée, leurs droits respectés etc.
On peut dire
encore qu'il y a plutôt moins de misère en Europe qu'aux USA ou en
Chine par exemple. Que la police y est malgré tout plus respectueuse
des citoyens que dans ces pays sus-cités et dans bien d'autres. Sans
compter qu'un européen peut payer de part le monde avec son euro.
Au-delà de la
métaphore du verre à moitié vide ou à demi plein, on peut
raisonnablement penser que l'Europe n'est pas mortelle en ce qu'elle
poursuit son chemin en faisant face à des difficultés constantes et
régulières...
En réalité, l’Europe se construit plus qu'elle se
détruit.
« Nous ne
revendiquons rien » déclare Fréderic Lordon, un économiste
intervenant de "Nuit Debout" place de la république, qui parait ainsi
exprimer le
rejet de toutes solutions réformistes.
Tout de même,
il propose d'écrire une nouvelle constitution.
Tout de même
encore, il a réclamé cette nuit ''l'abolition de la propriété
privée des moyens de production'' dont on sait que cela a déjà été
appliqué au siècle dernier dans les pays dits communistes avec
comme résultat l'oppression politique.
Ce à quoi il
appelle fermement, c'est la convergence des luttes qui est hélas une
façon de sombrer dans le populisme, tant on peut vite rencontrer
des conflits d’intérêts. C'est pourtant ce dont il dit rêver,
par exemple que se réunissent sur cette place, chauffeurs de taxi et
chauffeurs Uber.
Une question non
mise en avant qui pourtant me semble partagée, sans être toujours
formulée, c'est celle qui concerne le travail salarié, à
savoir : « Comment
y échapper ? »
Avec
d'autres, le démographe Emmanuel Todd stigmatise une vision « des
jeunes tout de jovialité, parfaitement sains, et radieux, sirotant
des bières à la terrasse des bistrots, alors que leurs taux
d’emploi (sont) misérables, les stages sous-payés voire non
payés; être jeune en France, ce n’est pas juste siroter un
demi en terrasse; cette vision-là, assène-t-il, c’est typiquement
celle d’une société âgée qui a des problèmes de prostate ».
La différence entre ces jeunes et lui,
et ça change tout, c'est qu'ils sont nés dans la vie numérique et
la vivent avec bonheur. Pas lui.
Ils ont sans doute du mal à entrer sur
le marché du travail mais ils ont une vie incomparablement plus
"excitante" que celle de leurs ancêtres qui trouvaient facilement du
boulot !
L'abomination de
ces attentats nous assombrit des jours après. Bien sûr en raison
des horribles douleurs physiques et morales des victimes et de leurs
proches. Et aussi de l’atrocité de l'acte consistant à
vouloir produire le plus grand massacre. Mais encore parce que leurs
auteurs ne sont que quelques décérébrés qui privilégient la mort
plutot que la vie.
Des terroristes,
il y en a eu de longue date, leurs actions perdurent généralement
quelques années, pas forcément une génération. Sauf que les djihadistes
s’appuient avec fanatisme sur une religion qu'ils voudraient
imposer au monde telle qu'elle était censée être à ses origines
d'un autre millénaire.
Les musulmans
doivent dénoncer ces apprentis ou futurs terroristes avant qu'ils
passent à l'acte. Et les femmes musulmanes en particulier devraient
remettre en cause un certain nombre de pratiques qui les abaissent,
par exemple celle du ''tuteur'' qui renforce les egos masculins.
S'il est vrai
que la plupart des terroristes impliqués dans les derniers
attentats ont à un moment ou à un autre échappé aux services de
police alors qu'ils auraient pu ne pas leur échapper, il y a une
petite marge de manoeuvre pour empêcher de nouveaux attentats.
Résistance aux
rectifications orthographiques de 1990 dans les extensions d'Open
Office : « Étant
donné que bon nombre de graphies réformées sont considérées
comme erronées par beaucoup, le dictionnaire orthographique de la
réforme de 1990
est déconseillé » (c'est la version "classique" qui est
conseillée).
Si vous
choisissez le dictionnaire "toutes variantes"
l’accent circonflexe sera ajouté automatiquement sur plait,
connaitre ou surement etc. Mais pas sur ''être'', ce qui serait
pourtant
bien utile !
C'est l'horreur,
ce travail d’écriture d'un roman qui m'occupe déjà depuis un an
et demi / L'horreur,
s'interroge M-L R ? Moi quand je rédigeais ma thèse, j'avais
du plaisir, par exemple au réveil je me disais que j'allais y
travailler / Oui oui, il y a cela aussi, c'est vrai. Il y a du
plaisir quand une piste nouvelle se découvre, quand des phrases
inattendues surgissent. Mais il faut puiser des forces hors de
soi pour poursuivre. La thèse, c'est très
difficile mais au moins tu travailles sur une matière. Un roman, au
début, il y a juste des éléments de réalité dispersés, alors le
travail c'est de développer la fiction...
Je crois que je
suis à l'étape la plus dure du roman / Tu n’arrives pas à
terminer ? me demande une autre / Enfin, j'ai une première version, le
travail d'écriture continue, et ce faisant il y a une
auto-construction qui s’opère / Ah oui après tu es obligé
d'apporter des modifications... / Non, le roman se construit, c'est
de l'élaboration, parfois c'est trop dur...
Je suis convaincu qu'il faut certainement se tenir indigné. Le rester toujours à tous moments? je ne sais. Car cela ne doit pas empêcher d'être dans la passion et l’enthousiasme de la novation qui possiblement nous sortira de la misère, oui.
Je ne dis rien
contre le fait qu'il y a de plus en plus de public pour les
événements culturels par exemple. Bien au contraire. Cependant, à
moins d'invitation, et encore, je ne vais plus à la plupart des
événements où j'aimerais aller en raison des queues dites
interminables qui, quand elles se terminent, nous ont enlevé une
part du désir d’y aller. Quand ce n'est pas,
avant d'en finir, que la salle est pleine, ou bien que tous les
produits ont été vendus etc.
Le pire dans les
queues, dire parmi les pires, ces sont les files d'attente que doivent
subir les étrangers pour régulariser leur papier. La France n'est
pas libérale au sens politique.
La plupart des
philosophes et penseurs de cette époque délivrent des assertions
négatives sur leur temp, comme s'il n'y avait pas d'autre
possibilité pour se faire entendre.
Et moi je suis obligé d'en
passer par la critique de ces assertions au lieu d’émettre des
arguments positifs.
Ainsi de ces
phrases de Edward Bond, par exemple, dont je ne mets évidement pas
en cause la qualité de l'oeuvre.
« La
première guerre mondiale a été une guerre épouvantable mais ce
qui se passe depuis est pire encore. ». On ne sait pas comment
on peut penser raisonnablement un pire que la guerre 14-18 dans
l'ampleur de la catastrophe.
Ou cette autre
phrase: « On s’est débarrassé des pestes et de toutes les
grandes calamités de l’humanité mais en réalité nous vivons
dans un monde profondément triste. »
Outre que c'est
une affirmation gratuite, elle impliquerait que d'autres époques
n'étaient pas tristes. Alors il faut se référer aux gens qui se
sont fait tuer par les terroristes le 13 novembre à Paris, non ils
n'étaient pas tristes, ils étaient joyeux même, tout comme ceux du
Bataclan.
Il faut croire
qu'il est difficile d'énoncer positivement un jugement sur notre
époque.
Le recasement
des politiques est une pratique régulière. Ainsi l'homme qui vient
de quitter la présidence du conseil constitutionnel a été nommé
aussitôt président du Conseil des archives.
Pas pour lui
fournir un petit salaire de secours, il a assez de retraites
provenant de sa carrière politique antérieure où il a exercé à
peu près toutes les fonctions électorales possibles. Non, c'est pour
l'occuper, précisément pour donner une réponse à la question :
mais qu'est-ce qu'il va faire maintenant?
En fait, c'est
même pas ça puisqu’il s'occupe déjà à écrire des romans policiers.
Non, ces gens
ont besoin d'être postés sinon ils se sentent rien.
140 millions d'euros de la dite
''réserve parlementaire'' distribués à leur guise par les députés
et sénateurs en 2015.
Qui donc aura la courage de proposer la
suppression de cette disposition d'un autre temp ?
Ça y est, l'Education nationale
appliquera la nouvelle orthographe dans les manuels à la rentrée
2016/17. En novembre 2015, le
Bulletin officiel avait réaffirmé que «l'enseignement de
l'orthographe a pour référence les rectifications orthographiques
publiées par le Journal officiel de la République française le 6
décembre 1990». Ce que, 25 ans avant donc, le ministre de
l’éducation nationale n'avait pas voulu publier dans ce même
bulletin.
Les conservateurs, en fait ceux qui ont
du mal à changer de chemin, vont s'y opposer et batailler ferme.
Pourtant il ne s’agit ni de détruire la langue ni de niveler par
le bas. Bien au contraire de la défendre cette langue en l’élaborant
davantage.
Un mouvement est lancé pour faire du
français une langue porteuse de nos pensées et de nos vies du 21e
siècle.
Selon la Délégation à la langue
française, il est impossible d'écrire correctement en français
avec le clavier azerty qui pourrait en effet être remplacé par un
clavier alphabétique. Mais il resterait difficile d'écrire les lettres
françaises entrelacées et surtout les différents accents et
cédilles avec les majuscules.
Il est cependant absurde de croire
qu'en changeant le clavier ici en France, ça va changer quelque
chose dans la transmission numérique internationale.
Le oe entrelacé, il faut l'oublier,
qu'il devienne non entrelacé, ainsi une soeur, ou un coeur ça passe
bien, tandis que sœur devient sour ou seur... Les accents sur les
majuscules pourraient l'être par défaut. En revanche le ç est un
probleme tout comme il est un problème dans les adresses web, sauf à
disparaitre : <academie francaise.fr>.
La Délégation ad hoc peut-elle trouver une solution? Ecrire
"franssaise" ou donner au ''c'' le son ''ss'' et opter pour le K dans
les autres cas!
Le Brexit ou sortie du Royaume-Uni de
l'Europe reste peu probable, mais possible. Outre qu’elle
entrainerait une indépendance de l'Ecosse qui elle veut rester dans
l'Europe, elle poserait sérieusement la question de la langue.
Comment en effet conserver la langue
anglaise comme langue quasi officielle de l'Union européenne si
l’Angleterre n'en faisait plus partie ?
1%
de la population possède autant que les 99% restant, selon Oxfam qui
balance ça un lundi matin sans source précise. L'extraordinaire est
que l'annonce est reprise comme une info par toute la presse sans la
moindre question sur la fiabilité de l'étude, voir les absurdes
statistiques de Oxfam.
Je suis sûr qu'en effet un très petit
nombre de gens riches le sont plus qu’une grande partie de la
population pauvre... Mais je m’insurge contre le fait qu'une
annonce populiste puisse faire le tour du monde si facilement. Il y a
quelques ONG qui ont ce privilège (WWF ou Greenpeace par exemple),
ce n'est pas méfiance à leur égard mais juste de la vigilance à l'égard
de l’info
d'une seule source.
Je n'apprécie pas cet humour d'Eric
Chevillard : « Cela surprendra peut-être, mais j’approuve
tout à fait la création récente des termes auteure et écrivaine.
Il faut bien pouvoir nommer la femme de l’écrivain » (15
janvier 2016).
Ce qui vérifierait une fois de plus
que pour y arriver, il faut être un peu réac, même si ça ne
suffit pas, bien sûr !
Acordo
ortográfico entra em vigor no Brasil. Une grande réforme des
règles orthographiques et d’unification de la langue portugaise,
adoptée en 1990, vient d'entrée en vigueur au Brésil (après
le Portugal en mai 2015).
Le portugais se rapproche de
la langue parlée, presque toutes les consonances muettes ne s'écrivent
plus.
C'était monsieur texte. Toute considération qui lui venait, il décidait d'en faire un texte
« Comment
est-ce que je me portais avec mon manque
existentiel ? »
Du mal à répondre à cette question subite d'une personne que je
découvre marcher à mes côtés.
De quoi il voulait parler cet homme avec qui j'avais déjà échangé
quelques paroles ?
« Je ne vois pas trop les choses sous cet angle là», je lui
ai répondu.
Il
s'est mis à me parler des sept péchés capitaux que selon lui ni
les plantes ni les animaux ne connaissaient.
Puis m'a
dit qu'il allait voir un archevêque d'une église orientale et
s'est soudain éclipsé, me lançant en guise de salut :
« Monsieur, Force et honneur ! »
Que
dit cet homme sur Arte qui a installé une mission médicale depuis
plus de 30 ans au Bangladesh. Est-ce que la situation sanitaire
s’améliore ou bien est ce que ça continue à se détériorer ?
Il dit que ça s'améliore plutôt !
Les
journalistes en sont cois, pas ce qu'ils attendaient.
Illustration
du catastrophisme ambiant, négativisme, glauquisme des medias.
Plus
vrai à la télé oui, pas sur You Tube, me dit Bro.
Sur
Facebook, c'est à qui trouve le plus négatif, je réponds, moins
vrai sur Twitter...
Ami, tu m'as inquiété hier dans ta
position sur l’extrême droite.
Il faut respecter la démocratie
dis-tu, il faut les laisser gouverner, on verra bien ce qu'ils feront
à l'épreuve du pouvoir.
Tu dis aussi qu'il n'y a pas assez de
démocratie en France, que les élections devraient se dérouler à
la proportionnelle.
Je te l'accorde, mais me surprenant
moi-même, je dis que la démocratie n'est faite que pour les
démocrates.
Il aurait fallu dis-tu que dés le
début ils soient représentés.
Tu es peut-être tellement effrayé par
les attentats et convaincu qu'il y en aura d'autres, que tu serais
prêt à t'en remettre à la politique sécuritaire de l’extrême
droite.
Je pense que si 30 à 40% des lecteurs
veulent imposer la peine de mort, une idéologie de repli, le rejet
des différences, le remise en cause des droits des femmes etc, les
60 à 70% autres électeurs peuvent s'y opposer.